Au moins sept personnes ont péri, mardi soir, dans une explosion à Maiduguri, fief du groupe terroriste Boko Haram, dans le nord-est du Nigeria, selon la Croix-Rouge.
Boko Haram ensanglante de nouveau le nord du Nigeria. Sept personnes sont mortes dans un triple attentat-suicide, mardi soir, à Maiduguri, berceau du groupe terroriste, dans le nord-est du Nigeria, ont déclaré la Croix-Rouge et un membre d’une organisation d’autodéfense composée de jeunes civils. Selon la Croix-Rouge, les explosions sont survenues dans le faubourg de Sajeri, vers 20h30 locales, soulignant que « sept cadavres ont été évacués du lieu des explosions ».
Les attentats meurtriers de ce genre dans le nord du Nigeria, notamment à Maiduguri sont fréquents. Depuis 2009, Boko Haram a fait plus de 17 000 morts et poussé plus de deux millions de personnes à se déplacer. Il faut dire que les principales recrues du groupe armé sont des jeunes désœuvrés du nord du Nigeria, laissés pour compte par l’Etat, très démunis par rapport au sud qui est développé. Dirigé par le féroce Abubakar Shekau, le groupe terroriste mène aussi régulièrement des attentats dans l’Extrême-Nord du Cameroun, au Tchad et au Niger. Les armées de ces trois pays prêtent main forte à l’armée nigériane dans la lutte contre l’organisation terroriste.
A son arrivée au pouvoir, en mai 2015, le Président Muhammadu Buhari a promis de faire de la lutte contre Boko Haram sa priorité. Il avait même promis de mettre fin au groupe terroriste en trois mois. Mais depuis, Boko Haram continue de commettre des attaques meurtrières, faisant toujours plus de victimes, semant la terreur dans le nord du pays. Les populations payent le plus lourd tribut des attaques de Boko Haram.
A ce jour, l’armée nigériane qui affirme régulièrement que l’organisation d’Abubakar Shekau est très affaiblie n’a jamais réussi à y mettre un terme. Boko Haram semble à chaque fois avoir une longueur d’avance, tant l’insurrection armée est imprévisible.