Boko Haram a tué 20 personnes dans l’Etat de Borno, dans le nord du Nigeria, régulièrement théâtre d’attaques sanglantes du groupe terroriste dirigé par le féroce Abubakar Shekau.
Le sang continue de couler dans le nord du Nigeria à cause de Boko Haram. Le groupe terroriste nigérian a ouvert le feu sur quatre véhicules circulant sur une route proche du village de Jingalta, tuant les 20 occupants de ces voitures. Le drame s’est produit dans l’Etat de Borno, dans le nord du Nigeria, régulièrement ensanglanté par l’insurrection armée. Ces membres de l’organisation terroriste qui ont ouvert le feu étaient pourtant en train de fuir une offensive de l’armée nigériane, selon des sources locales, qui soutiennent l’armée dans la lutte contre Boko Haram. Ces sources indiquent que les membres de Boko Haram, « qui se déplaçaient dans des camionnettes et sur des motos, ont ensuite pillé et brûlé tout le village de Jingalta, dont les habitants avaient déjà pris la fuite après l’attaque contre les véhicules ».
Depuis 2009, date à laquelle Abubakar Shekau, connu pour sa férocité, a pris les rênes du groupe terroriste, Boko Haram a fait plus de 17 000 morts et poussé plus de 2 millions de personnes à fuir le nord du pays. le groupe terroriste qui est né en 2002 ne s’attaquait au début qu’aux symboles étatiques : bâtiments publics, commissariats, gendarmeries, postes de police… Mais le visage du groupe s’est assombri lorsqu’Abubakar Shekau en a pris la direction. L’insurrection armée multiplie alors les massacres dans le nord du pays mais aussi au centre. Les fêtes de fin d’année ensanglantées de la localité de Jos, dans le centre, suite aux attaques de Boko Haram, sont encore dans les esprits.
Lors de son investiture, le Président nigérian Muhammadou Buhari a promis de mettre un terme aux attaques de Boko Haram. Mais bien que le groupe terroriste soit traqué par les troupes du Niger, du Tchad et du Cameroun, qui prêtent main forte à l’armée nigériane dans cette lutte acharnée, Boko Haram semble toujours aussi imprévisible. Il a même démontré sa capacité à pouvoir se battre sur plusieurs fronts. Il commet en effet régulièrement des attaques dans l’Extrême-Nord du Cameroun, au Niger mais aussi au Tchad.
De nombreux experts sont unanimes pour affirmer que la lutte armée contre Boko Haram n’est pas suffisante. Selon ces derniers, le gouvernement nigérian doit aussi développer le nord du pays, d’où le groupe est originaire, abandonné par l’Etat au profit du sud qui est bien mieux lotis en matière d’infrastructures et de logistiques. Il faut dire que le taux de chômage très important dans le nord du pays qui mine la jeunesse est l’un des principaux moteurs de Boko Haram, dont la majorité de ses recrues est constituées de jeunes désœuvrés.