Le groupe terroriste Boko Haram continue de semer la terreur dans le nord du Nigeria. Après avoir attaqué le village de Gamsuri, dans le nord-est, et tué plusieurs dizaines d’hommes, la nébuleuse a enlevé au moins 185 femmes et enfants, selon les responsables locaux.
La terreur créée par Boko Haram s’enracine davantage dans le nord du Nigeria. Après avoir attaqué, dimanche dernier, le village de Gamsuri, dans le nord-est, et tué plusieurs dizaines d’hommes, la nébuleuse a enlevé au moins 185 femmes et enfants, ont annoncé, ce jeudi, les responsables locaux.
Selon des témoins, les éléments de Boko Haram sont arrivés, dimanche, à bord de pick-up équipés de mitrailleuses, encerclant les milices locaux, qui se substituent à l’armée, qui étaient parvenus jusqu’alors à repousser leurs offensives. « Ils ont alors regroupé les femmes et les enfants et les ont emmenés à bord de camions », a affirmé ce responsable local à l’agence Reuters. Les victimes auraient ensuite été conduites vers la forêt voisine de Sambisa, l’un des plus vieux fiefs de Boko Haram, où des otages sont régulièrement détenus.
Les hommes qui résistaient au groupe ont été tués. Le bilan serait d’au moins 32 morts. Selon des témoins, les assaillants ont ensuite lancé des bombes incendiaires artisanales sur les maisons, brûlant une grande partie de Gumsuri. Les rescapés ont pu survivre après s’être enfui rapidement dans la brousse, souvent sans rien d’autre que les habits qu’ils portaient. Ce jeudi, plusieurs centaines d’entre eux sont finalement parvenus, épuisés, à Maiduguri, la capitale de Borno, après avoir erré pendant quatre jours dans la forêt. De peur d’être repérés dans leur fuite par le groupe armé, ils ont effectués des détours avant d’arriver à bon port, dans la ville de Maiduguri, pour pouvoir raconter leur calvaire.
A ce jour Boko Haram a fait plus de 10 000 morts et le groupe terroriste continue de tuer sans vergogne, sous le regard impuissant des autorités nigérianes.