A six semaines des élections présidentielles et parlementaires au Nigeria, les attaques imputées au groupe islamiste Boko Haram se multiplient. Par la voix de son leader Abubakar Shekau, le groupe islamiste a promis d’empêcher les élections.
Au lendemain d’une attaque qui a fait une quarantaine de morts au Nigeria, Abubakar Shekau a réaffirmé sa détermination à empêcher la tenue des élections prévues le 28 mars prochain. « Cette élection (présidentielle) n’aura pas lieu, même si nous sommes morts. Même si nous ne sommes pas vivants, Allah ne va jamais vous permettre de faire cela », a-t-il déclaré dans une vidéo rendue publique, ce mardi 17 février 2015.
La commission électorale nigériane (INEC) a annoncé, le 7 février dernier, que les élections présidentielle, législatives et sénatoriales étaient reportées. Selon la commission électorale (INEC), le report serait dû à l’indisponibilité des forces de défense pour sécuriser le vote, en raison de leur engagement contre Boko Haram, présent dans le nord-est du pays. Une raison que ne partage pas le principal parti de l’opposition, qui invoque « une tentative grossière et brutale de saboter le processus électoral conçue par l’administration PDP (le parti de Goodluck Jonathan) ».
Les autorités nigérianes souhaitent venir à bout du groupe islamiste Boko Haram avec le soutien des armés de la sous-région. Défi qui demeure complexe au vu des dernières attaques de Boko Haram. L’insurrection du groupe islamiste représente un enjeu majeur lors de ces élections d’autant plus que l’ex-général Muhammadu Buhari, 72 ans, candidat de l’APC, parti de l’opposition, promet d’anéantir le groupe islamiste s’il est élu.
Le groupe islamiste Boko Haram est présent dans le nord du Nigeria, depuis 2009. Ses attaques dans le pays ont fait plus de 13 000 morts. Les pays frontaliers du Nigeria s’unissent à l’armée afin de venir à bout de ce groupe islamiste.
