Les taxis-motos, un mode de transport utilisé quotidiennement par des milliers de personnes, sont interdits de circulation dès le 2 février prochain par l’Etat de Lagos, au Nigeria. Pour les autorités, cette décision est une mesure de sécurité.
Avec la mesure d’interdiction de circulation des taxis-motos, les autorités veulent lutter contre les accidents de circulation qui sont largement occasionnés par ces conducteurs. Selon les autorités, ce sont les comportements de ceux-là que les Nigérians appellent les « Kékés » ou les « Okadas » qui ont entraîné la prise d’une telle décision radicale. Les conducteurs des engins à trois ou à deux roues ne respectent nullement le code de la route.
Dans une publication sur son compte Twitter, le gouvernement de Lagos a déclaré que ces derniers constituent une véritable menace pour la vie des habitants de la ville. Pour Gbenga Omotoso, chargé d’information de l’Etat, les conducteurs de taxis-moto ont causé près de 10 000 accidents, entre 2016 et 2019, et auraient causé la mort de près de 600 citoyens.
Les Kékés seront alors interdits d’emprunter les artères principales de la ville ainsi qu’une quarantaine de passages supérieurs et de ponts. Alors que Lagos est une ville réputée pour ses embouteillages interminables, les taxis-motos représentent une excellente alternative pour le citoyen lambda.
La question qui se pose alors est : cette mesure sera-t-elle respectée ? Nous le saurons d’ici peu. Il faut souligner que le gouvernement de Lagos avait déjà tenté, en 2010, de mettre fin au transport des enfants et des femmes enceintes par les taxis motos, une mesure qui n’avait pas vraiment eu du succès.