Plusieurs jours après le massacre du village de Baga perpétré par la secte islamiste Boko Haram, le Président nigérian Goodluck Jonathan s’est rendu au sein du fief du groupe terroriste afin d’apporter son soutien aux habitants, leur promettant que tout s’arrangera.
Critiqué pour n’avoir pas su gérer la progression de Boko Haram sur son territoire, le Président du Nigeria Goodluck Jonathan tente de redorer son blason en pleine campagne électorale en se rendant auprès des déplacés de la ville de Baga qui a subit un massacre par les islamistes de Boko Haram, le 3 janvier dernier. A son arrivée à Maiduguri, fief de Boko Haram, lieu où vivent les déplacés du village de Baga après la massacre, il a tenu à s’adresser à ces déplacés en disant « Vous rentrerez bientôt chez vous », selon l’AFP.
Une visite secrète
Escorté par plus de 200 soldats et accompagné du chef d’Etat major des armées Alex Badeh, il est allé à la rencontre de plus de 5 000 rescapés du massacre, auxquel il a tenu à apporter son soutien et affirmer son intention de reprendre le contrôle des villes conquise par Boko Haram. « Tous les territoires sous contrôle de Boko Haram seront bientôt repris », précise t-il.
Pour Amnesty International, « les meurtres délibérés de civils et la destruction de leurs biens par Boko Haram constituent des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité et appellent une enquête en conséquence ». L’ampleur du massacre a par ailleurs été documentée d’images satellites qui démontrent que le village de Baga a littéralement été rasé. Une attaque qui est la plus meurtrière perpétrée par Boko Haram.
A plus d’un mois des élections présidentielles et législatives prévues le 14 février qui opposera le président sortant Goodluck Jonathan à Muhammadu Buhari, Boko Haram est au cœur des débats.