Quarante-cinq membres présumés du groupe terroriste nigérian Boko Haram ont été arrêtés par la police, ont annoncé des sources sécuritaires.
Au Nigeria, le traque contre le groupe terroriste Boko Haram se poursuit. Quarante-cinq militants présumés de Boko Haram ont été arrêtés ce vendredi par la police secrète qui les soupçonnait de préparer un attentat à Lagos. C’est ce qu’ont annoncé, dimanche 25 octobre 2015, des sources sécuritaires.
«Une soixantaine de suspects ont été appréhendés le mois dernier dans différents endroits de Lagos par les services secrets (Department of State Services – DSS) d’après des renseignements indiquant qu’ils préparaient une attaque contre le Dolphin Estate à Ikoyi», selon une source. Une quinzaine de suspects ont été relâchés après les premières investigations, mais 45 autres ont été présentés à un juge, vendredi, selon ces sources qui ont requis l’anonymat. « Le Département des services secrets (DDS) a demandé au tribunal de les placer en détention provisoire pendant la suite de l’enquête, en vue de leur éventuelle comparution devant une haute cour », a indiqué une des sources.
Ces arrestations interviennent alors que le nord-est du Nigeria a été la cible d’une série d’attentats-suicides perpétrés par Boko Haram, dans deux mosquées, au moment de la prière du vendredi, à Maiduguri, dans l’Etat du Borno et à Yola, dans l’Adamawa. Des attaques qui ont coûté la vie à 58 personnes et fait plus d’une centaine de blessés.
Plus de 1 400 personnes ont été tuées dans des attaques et attentats depuis l’investiture de Muhammadu Buhari, dont près de 170 durant le mois d’octobre, en grande majorité des civils. Quatre kamikazes sont morts dimanche dans l’explosion de leur véhicule alors qu’ils s’apprêtaient à attaquer un poste de contrôle militaire à Maiduguri, dans le nord-est du pays, selon des miliciens, membres de groupes d’autodéfense.
Depuis l’arrivée d’Abubakar Shekau à la tête du groupe terroriste, les attaques se multiplient contre les lieux publics tels que les mosquées, les gares ou encore les marchés. Annoncé comme affaibli, Boko Haram ne cesse de prouver le contraire en commettant quasi quotidiennement des attaques meurtrières aussi bien au Nigeria qu’au Tchad ou encore au Cameroun.