Le chef de faction du groupe terroriste Boko Haram, Abubakar Shekau, aurait publié un nouveau signal audio dénonçant l’appel du verdict dans les 30 jours, après la condamnation à mort d’un tribunal de la «charia» dans l’État de Kano, contre le chanteur Yahaya Sharif Aminu (22 ans), pour sa déclaration blasphématoire contre Le prophète Mohamed. Il prêche pour l’exécution de ce dernier sans délai.
Membre de la tarîqa islamique «Tijaniya», Yahaya Sharif Aminu, qui fait par ailleurs partie du groupe «Faidha», a composé une chanson blasphémant le prophète Mohamed et l’a diffusée via WhatsApp, en mars 2020. Les habitants de l’État de Kano se sont mis en colère lorsqu’ils ont entendu la chanson et ont déclenché une manifestation.
Ils ont incendié la maison de la famille du chanteur Yahaya Sharif Aminu et ont conduit une parade au quartier général du commandement de Kano Hisbah pour exiger qu’il soit jugé. Le tribunal supérieur de la «charia» de l’État l’a reconnu coupable, le lundi 10 août et a condamné à mort par pendaison le jeune Yahaya Sharif Aminu. Mais, l’accusé pourrait faire appel du verdict, dans les 30 jours, même s’il n’avait pas nié les accusations.
« Nous avons entendu parler de quelque chose de triste qui se passe dans l’État où les gens pensent être musulmans, même s’ils pratiquent l’incrédulité », a déclaré Shekau, dans une vidéo relayée par Hum Angle Média. « Un chanteur a ouvert la bouche et a prononcé des mots méchants contre le Prophète (PSL). On a dit qu’il avait été arrêté et condamné à mort par pendaison. Selon certaines personnes, il peut faire appel du jugement. Mais qu’est-ce qui a amené cela si l’expression est pieuse? », a-t-il
Shekau a affirmé que tout le monde sait que toutes les écoles de jurisprudence islamique estiment que quiconque insulte le prophète ne devrait pas être invité à se repentir. « Il devrait juste être tué. Si vous l’avez vraiment condamné, nous devrions seulement entendre que vous l’avez tué », a-t-il dit. Abubakar Shekau a ajouté que Kano n’est pas un État islamique, mais une terre d’infidèles où la démocratie est pratiquée.
« Vous n’êtes pas dans un État islamique. Vous êtes au pays des infidèles. La seule exception parmi vous est une personne faible qui détient le «Tawhid» (monothéisme). Il ne peut pas être déclaré comme un infidèle, mais il est un pécheur parce qu’il n’a pas migré », a martelé le chef de faction de Boko Haram.