Au total, 23 000 personnes ont été forcées de s’échapper vers le Niger à cause de la violence persistante dans le nord-ouest du Nigeria. C’est l’essentiel à retenir du bilan d’avril 2020. Le Haut-commissariat aux réfugiés tire la sonnette d’alarme.
60 000, voilà le bilan depuis avril 2019, des personnes ayant fui les violences dans le nord-ouest du Nigeria, pour trouver refuge au Niger. Malgré la fermeture des frontières à cause de la pandémie du Coronavirus, les réfugiés sont autorisés à entrer sur le territoire nigérien. Selon les enquêtes menées par l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, l’exode de ces 23 000 personnes du nord-ouest du Nigeria vers le Niger est causé par l’insécurité. Ce sont essentiellement des femmes et des enfants provenant des Etats de Zamfara, Sokoto et Katsina.
La peur au ventre
Interrogés, plusieurs réfugiés avouent avoir peur de se retrouver coincés dans la riposte de l’armée nigériane contre les groupes armés qui sévissent dans leurs régions de provenance. L’insécurité dure déjà depuis quelques mois dans la région et se caractérise par des kidnappings contre rançons et d’autres actes d’une violence inouïe. Pour le Haut-commissariat aux réfugiés, cette vague de déplacés autour de Maradi au Niger est préoccupante. Les infrastructures et services de base manquent cruellement dans la région.
Au Nigeria, les faits d’insécurité sont légion. Le 8 janvier dernier par exemple, des hommes armés avaient surgit dans le grand séminaire Bon pasteur de Kaduna et y avaient capturé 4 séminaristes. Ils en avaient relâché 3 au bout de quelques jours, mais le plus jeune d’entre eux, Michael Nnadi (18ans), a été retrouvé mort le 1er février. Mustapha Mohammed, son meurtrier, avait justifié l’assassinat par un motif surréaliste: «Il ne cessait de prêcher l’évangile ».
Il urge donc que des mesures soient prises afin de ramener la paix au nord du Nigeria. Ce n’est qu’ainsi que ces réfugiés pourront regagner dans la sérénité, leurs différentes localités.