Des insurgés ont tués 56 personnes dans le nord-est du Nigeria, 44 lors d’une attaque d’une mosquée et 12 dans une attaque contre un village. Les membres de la secte Boko Haram sont soupçonnés.
Carnage au nord-est du Nigeria. Près de 56 personnes ont été massacrées par des insurgés soupçonnés d’appartenir au nébuleux Boko Haram. La secte islamiste aurait tué 44 personnes dans une attaque contre une mosquée et 12 contre celle d’un village, ont annoncé les médias locaux, ce mardi. « Des tireurs soupçonnés d’être des membres de Boko Haram sont entrés dans la mosquée, ils ont ouvert le feu et tué 44 fidèles musulmans », a indiqué un responsable du gouvernement ayant requis l’anonymat, rapporte l’AFP. L’attaque a eu lieu dans la ville de Konduga.
Selon les autorités locales, ce massacre serait une riposte aux groupes de vigilance créé par des citoyens afin d’aider l’armée dans son combat contre les islamistes de Boko Haram qui sévissent depuis 2009 au Nigeria. « Nous pensons que l’attaque n’était pas sans lien avec la coopération que les habitants apportent aux agents des forces de sécurité pour identifier et arrêter les membres de Boko Haram qui se trouvent parmi eux », a déclaré le responsable. En effet, l’armée a fait appel au peuple afin qu’il forme des groupes de ce type pour repérer et arrêter les membres de Boko Haram.
Une autre attaque a été signalée samedi soir dans le village de Ngom, district voisin de Mafa, faisant 12 morts. Un responsable local soupçonne là aussi des membres du groupe islamiste. « Des membres de Boko Haram sont arrivés dans le village de Ngom (…) et tué par balles 12 personnes dans leur maison, samedi soir », a-t-il déclaré.
Voilà trois mois que le nord-est du Nigeria est placé en état d’urgence, suite aux attaques attribuées à Boko Haram. Les attaques de ce groupe islamiste et de l’armée ont fait au moins 3 600 morts depuis 2009. L’armée communique très peu sur les offensives qu’elle mène contre le groupe terroriste. Les lignes téléphoniques ont été coupées dans de nombreuses régions et les accès y ont été restreints.