Comme la plus part des pays de la bande sahelo-sahelienne, le Nigeria est en proie, depuis quelques années, à une insécurité grandissante liée au terrorisme et au banditisme transfrontalière. Au moins cinq fidèles ont été tués et 40 autres enlevés lorsque des hommes armés ont attaqué une mosquée, dans le Nord-ouest du pays.
L’attaque par des bandes armées a eu lieu dans une mosquée de l’État de Zamfara. L’imam faisait partie des personnes qui auraient été enlevées. Muhammed Shehu, un porte-parole de la police d’État de Zamfara, a déclaré que les forces de sécurité avaient été dépêchées dans la région et qu’une enquête avait été ouverte.
Le Nord-ouest du Nigeria voit occasionnellement des affrontements entre les bergers Fulani, l’un des plus grands groupes ethniques largement dispersés en Afrique de l’Ouest, et les tribus sédentaires voisines. Les Peuls, qui ont migré vers le sud pour faire paître leur bétail, affirment que les agriculteurs ont tenté de voler leurs animaux et d’attaquer leur peuple.
Dans cette crise intercommunautaire dont l’État nigérian n’arrive pas encore à trouver une solution définitive, les groupes armés profitent parfois des conflits et organisent des attaques. Près de 2 000 personnes ont perdu la vie dans la région tandis que des milliers ont été déplacées.
À rappeler qu’après la signature d’accords de « cessation des hostilités » par différents groupes, en août 2019, plus de 2 000 membres ont déposé les armes et réintégré la vie sociale.