En 48 heures, le groupe terroriste Boko Haram a exécuté près de 200 personnes au Nigeria. Un massacre perpétré en plein mois de Ramadan par la bande à Abubakar Shekau.
Ramadan de la peur, de la consternation, de la tristesse, de la désolation… Aucun qualificatif n’est sans doute pas assez pour évoquer l’ambiance imposée par le groupe terroriste nigérian Boko Haram aux Nigérians qui ont a assister, en seulement 48 heures, à près de 200 exécutions.
Entre des hommes qui ont été abattus pendant la prière, pendant que d’autres sont fusillés à leur retour de mosquée ou sur le chemin de l’aller, sans compter les kamikaze qui se font exploser à tout va, plus rien ne va dans ce pays d’Afrique l’Ouest. La vague d’attaques, qui a débuté mercredi soir, a endeuillé plusieurs villages de l’Etat de Borno, au nord-est, où règne l’insurrection terroriste.
Tout a commencé mercredi soir, lorsque Boko Haram a attaqué le village de Kukawa, proche du lac Tchad. Peu après la rupture du jeûne, pas moins de 97 personnes, notamment des fidèles musulmans et leurs fils, en train de prier à la mosquée, ont été exécutées. Des femmes restées à la maison attendant le retour des hommes pour servir le repas ont aussi abattues dans leur domicile.
Le même soir, 48 autres fidèles réunis pour la prière du soir ont été fusillés. Cela s’est passé à une cinquantaine de kilomètres du village de Kukawa, près de la ville de Monguno. Le jeudi, un peu après 14h15, heure locale, une jeune fille dune quinzaine d’années a fait irruption dans une mosquée de Malari, village proche de Konduga, tuant 12 fidèles. Dans la nuit de ce même jeudi à vendredi, 11 hommes à qui il est reproché d’avoir refusé de rejoindre les rangs de Boko Haram, ont été exécutés dans le village de Miringa.
Ce vendredi, Boko Haram, a tué au moins 31 personnes en ouvrant le feu sur la population dans le village de Mussa, au sud de l’Etat de Borno. Un total de 199 personnes exécutées en 48 heures. ces attaques interviennent au moment où le Nigeria a un nouveau Président, en la personne de Muhammadu Buhari, qui a pourtant promis de faire de la lutte contre Boko Haram sa priorité. Sauf qu’à ce jour, le groupe terroriste continue sa campagne meurtrière.