Depuis 2011, 176 enseignants ont été tués et 900 écoles détruites dans l’Etat nigérian de Borno (nord-est), depuis que le groupe islamiste Boko Haram y a multiplié les attaques meurtrières.
La situation dans le nord du Nigeria est chaque jour plus préoccupante. Au moins 176 enseignants ont été tués depuis 2011, dans l’Etat de Borno, au nord-est du pays. Ces personnes ont été tuées depuis que le groupe terroriste Boko Haram mène une sanglante insurrection qui a débuté en 2009 pour créer un Etat islamique dans le nord du Nigeria à majorité musulmane. Les enseignants sont particulièrement visés par le groupe armé, qui affirme combattre l’éducation occidentale.
Ces chiffres ont été rendus publics par le gouverneur de l’Etat de Borno au cours d’une rencontre avec un comité gouvernemental fédéral chargé de piloter un projet destiné à éviter de nouveaux enlèvements en masse d’écoliers, appelé « Safe School Initiative » (Initiative pour une école sûre). Il vise à rendre les écoles plus sûres pour les enfants dans l’ensemble du Nigeria, pays de près de 180 millions d’habitants, le plus peuplé d’Afrique. Des entrepreneurs locaux y ont contribué à hauteur de 10 millions de dollars, ainsi que le gouvernement, pour améliorer la sécurité d’une première série de 500 écoles du nord du Nigeria, dans les trois Etats (Borno, Yobe et Adamawa) les plus touchés par les attaques de Boko Haram et placés depuis mai 2013 sous état d’urgence.
Boko Haram retient toujours en otage les plus de 200 lycéennes de Chibok, le 14 avril. Près de cinquante-sept d’entre elles ont réussi à échapper à leurs ravisseurs. Le groupe terroriste créé en 2002, a tué plusieurs milliers de personnes depuis 2009.