Au moins 150 personnes ont été tuées dans une attaque du groupe terroriste nigérian Boko Haram, dans l’Etat de Yobe, dans le nord-est du Nigeria.
L’Etat de Yobe, situé dans le nord-est du Nigeria, est de nouveau ensanglanté par le groupe terroriste Boko Haram. Au moins 150 personnes sont mortes noyées ou ont été abattues alors qu’elles fuyaient une attaque du groupe armé dans un village reculé de l’Etat de Yobe, selon le témoignage de plusieurs habitants. Selon cet habitant du village, « des hommes armés de Boko Haram ont attaqué notre village jeudi, ce qui a conduit à la mort d’environ 150 personnes. La majorité des victimes sont mortes noyées dans la rivière alors qu’elles tentaient de s’enfuir ».
L’attaque s’est produite jeudi. Mais les informations sont connues très tardivement à chaque fois car la zone est très reculée et le réseau n’y fonctionne pas bien. En attendant, Boko Haram continue ainsi à tuer toujours de plus belle dans le nord du Nigeria, où les populations sont les premières victimes. Depuis 2009, Boko Haram a fait plus de 1,5 millions de déplacés et tué plus de 15 000 personnes.
Bien qu’il soit poursuivi lui et ses disciples par les troupes tchadiennes, nigériennes, camerounaises, béninoises, venues prêter main forte à l’armée nigériane, Abubakr Shekau, le chef de Boko Haram, n’a visiblement pas dit son dernier mot. Et il ne perd jamais aucune occasion de le rappeler. Il y a une semaine, le Président du Tchad Idriss Deby avait annoncé dans une déclaration lors du 55ème anniversaire de l’indépendance de son pays que le chef du groupe terroriste avait été remplacé par un certain Mahamat Daoud.
Une déclaration qui a visiblement mis en rogne ce dernier qui a immédiatement émiq un message dans une vidéo pour affirmer qu’il était bien en vie. Dans l’enregistrement de huit minutes en langue haoussa, l’homme fort de Boko Haram affirme : « Tous les médias infidèles font courir la rumeur selon laquelle je suis mort ou malade et invalide et que j’ai perdu le contrôle des affaires en religion. Vous devrez comprendre que cela est faux. C’est en effet un mensonge. Si c’était vrai, ma voix ne serait pas entendue. Là, vous m’entendez parler ». La guerre de la communication ne fait que commencer.