En proie à une hausse des prix des denrées alimentaires, le Nigeria vient d’enregistrer son 3e mois consécutif d’inflation. Cette augmentation du coût de la vie est la plus élevée depuis janvier 2017. Avec 14,5% de hausse des prix, novembre s’illustre comme le mois ayant enregistré la hausse mensuelle la plus forte depuis avril 2018.
Sur base des données annuelles, l’inflation des prix du mois de novembre a été de 11,85% contre 11,61% au mois d’octobre. A la mi-octobre, le gouverneur Godwin Emefiele avait annoncé un taux annuel d’inflation de 12%, conséquence du maintien de la politique monétaire actuelle.
Le Bureau des statistiques a publié l’indice des produits alimentaires de façon distincte. Celui-ci a révélé une hausse de 14,48% au mois de novembre, alors qu’en octobre, le taux était de 14,09%. Cette hausse a-t-elle été profitable pour les producteurs locaux ?
En août dernier, le Nigeria avait connu son plus bas taux d’inflation en quatre ans. Le même mois, la première puissance économique africaine avait alors fermé ses frontières terrestres dans le cadre de la lutte contre la contrebande de riz et d’autres produits alimentaires. Cette mesure avait contribué à la flambée des prix.
Le budget 2020 du Président Muhammadu Buhari, qui est de 10,50 trillions de naïras, soit 34,6 milliards de dollars, a d’ores et déjà été validé. Un déficit estimé à 1,52% du PIB a été prévu par le budget, ce qui représente environ 2,18 trillions de naïras. Il a été prévu que plusieurs emprunts nationaux et internationaux servent à combler ce déficit.