Au moins 14 personnes ont été tuées et 39 blessées dans quatre attentats-suicides perpétrés, jeudi soir, à Maiduguri, dans le nord-est du Nigeria, a annoncé l’armée, ce vendredi.
Boko Haram continue de faire couler la sang dans le nord du Nigeria. Au moins 14 personnes ont été tuées et 39 blessées dans quatre attentats-suicides perpétrés, jeudi soir, à Maiduguri, fief de l’organisation terroriste, dans le nord-est du Nigeria, a annoncé l’armée, ce vendredi 2 octobre 2015. « Nous n’avons pas encore toutes les informations, mais nous pouvons dire que quatre terroristes kamikazes de Boko Haram ont déclenché leurs vestes garnies d’explosifs simultanément », selon l’armée, précisant que « trois des terroristes dans la même zone et le quatrième devant une mosquée ».
Selon des habitants et un agent de police, il y a eu sept explosions dans le quartier d’Ajilari, situé près de l’aéroport et d’une base militaire, et qu’au moins deux des kamikazes étaient des adolescentes. Boko Haram, né en 2002, dirigée depuis 2009 par le féroce Abubakar Shekau sème toujours la terreur dans le nord du Nigeria, où les populations sont régulièrement massacrées par le groupe terroriste. Depuis 2009, l’insurrection armée a fait 17 000 morts, et poussé plus de deux millions à se déplacer vers les pays voisins.
Bien que Boko Haram soit poursuivi par l’armée nigériane, mais aussi les troupes du Cameroun, du Tchad ou encore du Niger, le groupe armé n’a pas dit son dernier mot. Selon le dernier rapport d’Amnesty International, publié jeudi, au moins 1 600 personnes sont mortes depuis le mois de juin dans des violences attribuées au groupe armée Boko Haram, portant le bilan à 3 500 morts civils, cette année. L’ONG de défense des droits de l’Homme souligne que « ces décès, survenus au Nigeria, mais aussi au Cameroun, au Tchad et au Niger, sont à déplorer alors que l’armée nigériane a récemment assuré gagner du terrain dans sa contre-offensive contre les insurgés, affirmant avoir détruit plusieurs de leurs camps et libéré plusieurs centaines de femmes et d’enfants retenus captifs par le groupe ».
Le Président Muhammadu Buahri a promis, lors de son arrivée au pouvoir, de débarrasser le pays du groupe armé en trois mois. Une promesse loin d’être tenue pour le moment. Tout porte à croire qu’Abubakar Shekau et ses disciples, souvent imprévisibles, n’ont pas fini de prendre de court les autorités nigérianes.