L’opposition nigérienne a rejeté ce dimanche le chronogramme proposé par la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Par ailleurs, elle exige la tenue d’un scrutin local avant la Présidentielle tout en récusant la Cour constitutionnelle.
A six mois de l’élection présidentielle au Niger, l’opposition est montée au créneau ce dimanche. Après avoir rejeté le chronogramme proposé par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), elle a exigé la tenue d’élections locales avant la Présidentielle. Elle a en outre récusé la Cour Constitutionnelle.
Dans un communiqué rendu public ce dimanche, l’opposition nigérienne rejette sans ménagement les dates des élections présidentielle, législatives et locales de 2016. Selon elle, il n’y a pas eu de consensus avant l’établissement de ce calendrier électoral. L’opposition remet également en cause le recensement électoral. « Si tant est qu’on veuille avoir des élections libres, transparentes, honnêtes, la base doit être claire », précise Mahamane Ousmane, leader de l’opposition.
La CENI est vivement critiquée par l’opposition. « Nous nous retrouvons avec une CENI qui a peut-être perdu le « i » parce qu’elle ne semble pas si indépendante que cela ». Quelques jours auparavant, le Président Mahamadou Issoufou s’est voulu rassurant : « Je ne cautionnerai pas des élections truquées que je considérerais comme des élections mal organisées, ce serait un échec personnel.».
Le 21 février 2016, c’est la date à laquelle est fixée le premier tour de l’élection présidentielle au Niger, a annoncé la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Le second tour du scrutin est prévu pour le dimanche 20 mars 2016, et les élections locales sont programmées pour le lundi 9 mai 2016. A l’approche des élections, les débats entre la majorité et l’opposition se font de plus en plus houleux.
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