Les membres du parti de feu Ibrahim Bare demandent l’ouverture d’une enquête internationale, en dépit de l’amnistie votée par le nouveau pouvoir.
Un an jour pour jour, après l’assassinat du président nigérien Mainassara Bare par sa garde présidentielle, ses partisans se sont réunis à Niamey pour commémorer le chef d’Etat disparu et renouveler leur exigence d’une enquête internationale sur les circonstances de sa mort. L’absence de cette enquête demeure, d’autre part, le seul élément empêchant la reprise de l’aide de l’Union européenne au Niger.
L’actuelle constitution du pays accorde une amnistie de principe à quiconque aurait participé aux coups d’Etat de janvier 1996 et d’avril 1999. Contre cet argument, les partisans du Rassemblement pour la démocratie et le progrès (RDP – JAMAA, parti de l’ancien président), avance le fait que la Constitution a été adoptée à une faible majorité, et qu’un référendum, selon eux, démontrerait la volonté des Nigériens d’élucider les circonstances de la mort de Mainassara Bare.
» Je ne vois pas pourquoi les gens ont peur de l’enquête internationale, ne serait-ce que pour le respect de la légalité et de l’état de droit « , a déclaré M. Mounkaola Seydou, responsable du RDP-JAMAA à Niamey.
Plusieurs cérémonies commémoratives de la mort de Mainassara Bare sont prévues ce week-end, notamment une prière collective sur sa tombe à Doumega, ainsi qu’une conférence et qu’une exposition sur les trois ans de pouvoir du disparu. Une manifestation est enfin prévue, dimanche à Niamey, pour exiger solennellement l’ouverture d’une enquête internationale.