Ce lundi, les condamnations fusent de toutes parts. Et dénoncent la volonté des militaires nigériens ayant renversé Mohamed Bazoum de le traduire en justice.
Ce lundi soir, la CEDEAO a réagi à la suite du communiqué publié dimanche par la junte nigérienne pour annoncer son intention de traduire Mohamed Bazoum en justice. Une réaction de stupéfaction et de condamnation. Dans un communiqué, l’Organisation régionale a indiqué avoir « appris, avec stupéfaction, la volonté exprimée de traduire devant les tribunaux S.E.M Mohamed Bazoum, président de la République du Niger, pour haute trahison ».
Et de poursuivre : « la CEDEAO condamne cette démarche qui constitue une nouvelle forme de provocation et contredit la volonté prêtée aux autorités militaires de la République du Niger de rétablir l’ordre constitutionnel par des moyens pacifiques ». Pour la CEDEAO, le seul Président reconnu de la République du Niger reste et demeure Mohamed Bazoum. Une fois de plus, elle condamne sa « détention illégale et appelle à sa libération immédiate et à son rétablissement dans ses fonctions ».
La CEDEAO n’est pas la seule à condamner l’annonce de la junte. Même son de cloche du côté de l’ONU. Pour Stéphane Dujarric, porte-parole d’Antonio Guterres, la volonté de la junte de mettre en accusation Mohamed Bazoum est « très inquiétante ». Le responsable onusien est également revenu sur les conditions pénibles de détention du Président déchu et de sa famille. Leur bien-être, leur santé et leur sécurité préoccupent au plus haut point.
Les États-Unis affichent également une position similaire, se disant consternés par la volonté des militaires de poursuivre Mohamed Bazoum. Pour Washington, à travers cet acte qu’ils ont l’intention de poser, les putschistes « rajoutent un cran à sa détention injuste [celle de Mohamed Bazoum, ndlr] ».