Le Niger, dont l’histoire politique a été marquée par de nombreux coups d’État, devrait réaliser sa première transition démocratique, au terme de l’élection présidentielle ce dimanche 27 décembre 2020. Environ 7,5 millions d’électeurs nigériens sont appelés aux urnes, pour choisir le successeur du Président sortant Mahamadou Issoufou, parmi 30 candidats.
La succession du Président Mahamadou Issoufou est ouverte. À la tête du Niger depuis le 7 avril 2011, le leader du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme va laisser son fauteuil au vainqueur de ces élections. Si son dauphin désigné Mohamed Bazoum, ancien ministre de l’Intérieur et des Affaires étrangères, fait figure de favori, la course reste ouverte dans un pays où la Présidentielle se joue traditionnellement en deux tours. Les Législatives se tiennent le même jour.
Les urnes sont arrivées très tôt, ce dimanche matin, au bureau de vote du collège CEG 25 à Niamey, relève RFI. À l’hôtel de ville de la capitale nigérienne, on attend le Président Mahamadou Issoufou, qui devrait arriver vers 10 heures pour voter. Après deux mandats, le Président du Niger Mahamadou Issoufou s’apprête à quitter le pouvoir, au terme de l’élection présidentielle de ce dimanche 27 décembre 2020.
Un événement historique pour ce pays sahélien parmi les plus pauvres du monde, à l’histoire marquée par de nombreux coups d’État, qui n’a jamais vu deux Présidents élus se succéder depuis l’indépendance, en 1960. Ils seront 30 candidats à se disputer les suffrages des quelque 7,5 millions d’électeurs, sur environ 23 millions d’habitants.
Premier Président élu démocratiquement au Niger, en 1993, soutenu dans la présente Présidentielle par la consigne de vote de l’opposant Hama Amadou (disqualifié par la Cour Constitutionnelle pour avoir été condamné dans une affaire de trafic d’enfants en 2017 ), Mahamane Ousmane, est l’un des adversaires sérieux au candidat du pouvoir, Mohamed Bazoum.
Seini Oumarou, ancien Premier ministre du défunt Président Mamadou Tandja, ou encore l’ancien putschiste Salou Djibo, qui se présente sous les couleurs du parti Paix, Justice et Progrès et l’ex-ministre des Transports de Mahamadou Issoufou, Ibrahim Yacouba, peuvent également déjouer toutes les pronostics, au terme de l’élection présidentielle de ce dimanche.