Quatre ans après la mort de Vincent Delory, otage d’Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), les circonstances exactes de son décès n’ont toujours pas été établies.
L’enquête piétine sur la mort des deux otages d’AQMI, Vincent Delory et Antoine de Léocour, tués au Mali. Il y a plusieurs semaines, les autorités françaises ont versé au dossier des pièces déclassifiées, dont les avocats des familles expertisent. La famille Delory se trouve dans l’attente d’informations sur les circonstances exactes du décès de Vincent.
Plusieurs zones d’ombres
La famille Delory s’interroge sur la mort Vincent depuis maintenant quatre ans, en vain. Toute la lumière n’a pas été faite sur cette affaire. Ainsi, dans les pièces déclassées et versées au dossier, figure le film complet du drame, mais selon Anabelle, la sœur de Vincent Delory, « on a des éléments, un film de l’intervention qui coupe au moment où le 4×4 dans lequel se trouvait mon frère s’embrase, où justement à ce moment-là on filme autre chose », précise-t-elle au micro de RFI. Une déception pour la famille Delory qui espérait des réponses sur les circonstances du drame à travers ce film.
Pour la famille Delory, les forces françaises sont responsables de la mort de Vincent, car selon eux, c’est un tir d’hélicoptère français qui aurait causé l’explosion du véhicule dans lequel se trouvait Vincent. Autre zone d’ombre pour la famille, de qui émane à Paris l’ordre de stopper le convoi des ravisseurs. Persuadé que leur fils a été sacrifié, la famille Delory a lancé une pétition afin que Vincent soit décoré de la légion française à titre posthume.
Les deux Français Antoine de Léocour et Vincent Delory ont été enlevés le 7 janvier 2011 dans un restaurant de Niamey puis emmenés par les preneurs d’otage vers le Mali où ils ont été retrouvés morts après une intervention des forces militaires. Ils auraient été exécutés par leurs ravisseurs.
