Le poste frontalier de Diffa a été la cible d’une attaque orchestrée par des djihadistes. Le bilan à l’heure actuelle est de deux morts et trois blessés. C’est l’information communiquée par le gouvernement nigérien, mardi soir.
Dimanche 3 mai dernier vers 17h45 heure locale à Diffa, capitale du sud-ouest du Niger, plusieurs affrontements ont eu lieu entre l’armée nigérienne et des djihadistes présumés du groupe Boko Haram qui a prêté allégeance à l’Etat islamique. Une vidéo a été rendue publique par l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP). Il est possible d’y voir de nombreux rebelles s’attaquer, en plein milieu de tirs nourris par des armes automatiques, à un camp de l’armée du Niger. Cela leur a permis de s’accaparer de véhicules et de stocks d’armes en scandant « Allah Akbar » (« Dieu est grand », en arabe).
Les clarifications du gouvernement nigérien
Dans la soirée du mardi 5 mai, le gouvernement nigérien a donné sa version des faits : « Le 3 mai 2020, aux environs de 17h45, le poste frontalier Niger-Nigeria de Diffa a été attaqué par des éléments de Boko Haram à bord de véhicules lourdement armés, on déplore malheureusement deux morts, trois blessés, des matériels calcinés ». Ces actes interviennent suite à une offensive terrestre et aérienne menée, en avril dernier, par l’armée tchadienne. Cette dernière avait fait savoir que les djihadistes n’avaient pas droit de cité sur son sol. Selon l’information qu’elle avait alors communiquée, l’opération a été fatale à 52 soldats tchadiens. Les pertes ont toutefois été beaucoup plus lourdes du côté ennemi puisque le communiqué fait état de 1000 islamistes tués.
Une belle riposte de l’armée nigérienne
Au cours de cette même journée du dimanche 3 mai, des véhicules ennemis ont été interceptés grâce à une action coordonnée entre les forces nigériennes et nigérianes. Cela a permis de mettre hors d’état de nuire, une cinquantaine de terroristes dans une région nigériane située à 45 km au sud de Toumour. Malgré la crise mondiale de Coronavirus, les actes de terrorisme ne diminuent pas pour autant. Le 23 mars, Boko Haram faisait un véritable carnage au Tchad. Une centaine de soldats avaient perdu la vie, ce qui justifie sans doute, la récente riposte de l’armée tchadienne. Le 24 mars, le Nigeria perdait 70 hommes après une embuscade djihadiste contre un de ses convois. Au Cameroun, enfin, 7 civils avaient perdu la vie, le 5 avril dernier, suite à un attentat-suicide de Boko Haram.