Niger : Niamey encore sous les eaux


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Image d’illustration
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La capitale nigérienne subit, depuis des jours, la furie des eaux du fleuve qui donne son nom au pays. Mais ce mardi, la situation est devenue critique, obligeant certains habitants de Niamey à déserter leur domicile.

A Niamey, la capitale nigérienne, le fleuve Niger, en crue détruit tout sur son passage. Hier, mardi 25 août, digues de protection, maisons, rizières, jardins maraîchers, rien ne lui a résisté dans plusieurs quartiers, a rapporté l’AFP. Face à la situation, le gouvernement a dû publier un communiqué demandant aux populations résidant le long du parcours du cours d’eau de quitter ces zones à risques et de mettre leurs biens à l’abri.

Si certains ont choisi d’aller chercher refuge dans des salles de classe, d’autres sont restés sur place, ne sachant où aller. C’est le cas de Zali Abdouramane, une résidente de Combo, un des quartiers inondés qui s’obstine : « Je ne bougerai pas d’ici, quoi qu’il arrive, car je n’ai nulle part où aller ».
A la date du 18 août 2020, les services de secours nigériens ont dénombré 18 morts surtout par suite de noyades dues à l’inondation et plus de 150 000 sinistrés.
Il faut préciser que les inondations en raison des crues du fleuve Niger constituent un phénomène cyclique à Niamey. En 2019 par exemple, elles avaient causé 32 morts et plus de 226 000 sinistrés.

Plusieurs raisons sont à la base de ce phénomène face auquel les autorités du pays ont le devoir de trouver des solutions durables. Il y a, non seulement l’absence d’aménagement préalable des sites destinés à l’habitat, mais aussi et surtout l’occupation des sites inondables par des populations obsédées par l’envie d’avoir une résidence. Dans ces conditions, les fortes pluies qui arrosent la ville de Niamey, particulièrement au mois d’août, entraînent souvent des inondations généralement dévastatrices.

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Par Serge Ouitona, historien, journaliste et spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne.
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