Niger : Le journaliste ivoirien Moustapha Maïga en garde à vue


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Moustapha Maïga, journaliste ivoirien
Moustapha Maïga, journaliste ivoirien, Facebook : Hermann Aboa

Alors qu’il se rendait à Gao, au Mali, pour honorer la mémoire de son défunt père, le journaliste ivoirien Moustapha Maïga a vu son périple prendre une tournure inattendue. Arrêté lors d’un contrôle de routine à Gaya, une ville frontale du Niger, il est depuis en garde à vue au commissariat local.

Cette détention, dont les motifs restent flous, suscite l’incompréhension et l’inquiétude parmi ses confrères et au-delà.

Un contrôle de routine qui dérape

Tout commence lorsque Moustapha Maïga, contraint de modifier son itinéraire en raison des annulations répétées de vols intérieurs au Mali, opte pour un voyage via Niamey, au Niger. Conseillé par des agences de voyage, il embarque dans une voiture en direction de Gao. Mais à Gaya, son voyage prend une tournure inattendue. Lors d’un contrôle, les forces de l’ordre nigériens l’isolent pour des vérifications d’identité. Maïga a expliqué lors d’un échange téléphonique avec son confrère Hermann Aboa que les autorités lui avaient indiqué vouloir procéder à des vérifications.

Un traitement digne d’un suspect.

Ce qui semblait être une simple formalité s’est rapidement transformée en une expérience humiliante. Le journaliste raconte que ses empreintes digitales ont été relevées et des photos d’identification prises, comme s’il était suspecté d’un délit. Ce qui intrigue encore davantage, c’est l’hypothèse liée à sa profession de journaliste. Celle-ci, mentionnée sur sa carte d’identité ivoirienne, aurait attiré l’attention des autorités nigériennes.

Un périple transformé en épreuve

Moustapha Maïga avait entrepris ce voyage pour assister à un moment important : les obsèques de son père. Cette quête familiale et personnelle s’est cependant transformée en véritable calvaire. Ses proches et collègues, profondément préoccupés, dénoncent une détention arbitraire. Ils demandent des éclaircissements sur les motifs de cette arrestation. Les appels en faveur de sa libération immédiate se multiplient. Elles exposent les défis que rencontrent les journalistes en Afrique, même lorsqu’ils ne sont pas en exercice.

Le silence des autorités nigérianes

Pour l’heure, les autorités nigérianes n’ont fourni aucune explication officielle sur cette interpellation. Ce silence alimente spéculations et frustrations, d’autant que l’affaire soulève des interrogations sur le respect des droits des citoyens étrangers en transit dans la région.

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