Depuis 2012, le Niger fait face à une hausse des cas de cancer. Dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le cancer, Idi Illiassou Maïnassara, ministre de la Santé, a fait un bilan peu reluisant.
Les statistiques publiées par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) concernant le cancer au Niger et citées par le ministre de la Santé font état d’une hausse de l’incidence de cette grave pathologie. Alors qu’en 2008, il n’y avait que 56,3 cas pour 100 000 femmes, on a enregistré en 2012, 71 cas pour la même proportion. En 2014, sur les 4 600 décès imputables au cancer, 52% étaient des femmes. 11 000 nouveaux cas de cancer ont été recensés en 2015 au Niger.
La même année, le risque de développer un cancer à la naissance était de 9,6% et 8,2% de personnes risquaient d’en mourir avant l’âge de 75 ans. A l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le cancer cette année, la communauté internationale en a profité pour communiquer à propos des différents moyens de prévention, de dépistage et de traitement du cancer.
Une véritable urgence
Selon l’OMS, le cancer a fait quelques 84 millions de morts entre 2005 et 2015. Pour contenir cette situation qui risque de prendre de l’ampleur au cours des prochaines années, Idi Illiassou Maïnassara a évoqué le partenariat existant entre le Niger et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Il portait sur la construction d’un centre national destiné à lutter contre le cancer et qui centralise toutes les activités de prise en charge dans la capitale nigérienne. La chimiothérapie y est d’ailleurs effective depuis octobre 2017.
Pour le ministre nigérien de la Santé, il est possible d’éviter 30% des décès liés au cancer. Les facteurs de risque les plus importants sont le tabagisme, la mauvaise alimentation, le manque d’exercice physique et la consommation d’alcool.