Le plus haut tribunal du Niger a confirmé la victoire de Mohamed Bazoum lors du second tour du scrutin présidentiel du mois dernier, permettant au candidat du parti au pouvoir d’être assermenté le mois prochain. Son investiture marque le premier transfert de pouvoir, dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, d’un dirigeant démocratiquement élu à un autre.
Ancien ministre de l’Intérieur du Niger, Mohamed Bazoum a remporté 55,6% des suffrages exprimés, a statué la Cour constitutionnelle. Son investiture le 2 avril marque le premier transfert de pouvoir, dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, d’un dirigeant démocratiquement élu à un autre. « Le tribunal confirme et déclare les résultats définitifs du second tour du scrutin présidentiel du 2 février 2021 », a déclaré dimanche Bouba Mahamane, président de la Cour constitutionnelle. Il a indiqué que Mohamed Bazoum avait obtenu 55,6% des voix tandis que le taux de participation était de 62,9%.
Les résultats ont été contestés par l’opposition et deux personnes sont mortes lors des violences qui ont éclaté dans la capitale Niamey, lors des manifestations de l’opposition. Plus de 400 personnes ont été arrêtées, lors des manifestations. Le tribunal a informé que l’opposant Mahamane Ousmane avait recueilli 44,34% des suffrages exprimés.
Le tribunal a déclaré, dans un communiqué, avoir annulé les résultats de 73 bureaux de vote, sans dire pourquoi. Ce qui a légèrement réduit le décompte des voix de Mohamed Bazoum, qui s’établissait à 55,75%, contre 44,25% initialement pour Ousmane.
La déclaration n’a pas répondu directement aux allégations de Mahamane Ousmane selon lesquelles le vote avait été entaché de fraude. Mohamed Bazoum, ancien ministre de l’Intérieur, était le successeur préféré et le bras droit du président sortant Mahamadou Issoufou, qui démissionne après deux mandats de 5 ans.
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