Niger: la population victime de Boko Haram dans la région de Diffa


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Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) s’alarme de la situation humanitaire « préoccupante » des populations fuyant les combats entre l’armée nigérienne et Boko Haram, dans la région de Diffa, au sud du pays.

Le conflit qui sévit depuis plusieurs mois dans le nord-est du Nigeria s’est étendu au Niger voisin. Depuis le 6 février, plusieurs localités de la région de Diffa, dans l’extrême sud-est du Niger, sont le théâtre de combats et de violences qui ont fait de nombreuses victimes et provoqué le déplacement de milliers de personnes.

« La situation humanitaire est très préoccupante », déclare Loukas Petridis, chef de la délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) au Niger. « Outre le fait que des personnes sont tuées ou blessées, parfois à la suite d’attaques indiscriminées, le sort de milliers de déplacés nous inquiète énormément ».

Cycle de violence

« Une partie de ces déplacés viennent de la ville de Bosso, où les combats les ont pris au dépourvu. Obligés de fuir en abandonnant tout derrière eux, ils vivent dans le dénuement le plus total et ont un besoin urgent de nourriture », explique Illa Djadi, responsable de la distribution des secours. « D’autres sont des réfugiés ou des personnes de retour chez elles, qui avaient déjà fui les violences au Nigeria et qui vivaient de la solidarité des communautés d’accueil et de l’aide des organisations humanitaires. Ces gens ont le sentiment d’être enfermés dans un cycle de violence et de déplacements sans fin, qui leur laisse entrevoir un avenir encore plus incertain ».

« Les opérations militaires et de sécurité doivent être menées dans le respect des lois nationales et des conventions internationales pertinentes, rappelle M. Petridis. Selon le droit international humanitaire, les civils, les blessés et les détenus doivent être protégés et traités avec humanité ».

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