La défaite cinglante de Mena, l’équipe nationale nigérienne, face aux Eléphants de Côte d’Ivoire en juillet dernier, a eu de graves répercussions au sein de la Fédération nigérienne de Football.
Des membres de la Fédération nigérienne de Football (Fénifoot) ont démissionné le 28 juillet dernier : les premier et deuxième vice-présidents -MM. Boubé Abdoulkadri et Oumarou Djambeidou -, le secrétaire général – Dr Jean Marie Trapsida – et le secrétaire général technique -Commandant Amadou Diallo-, ainsi que le trésorier général -M. Sidibé-, ont préféré quitter l’institution.
Le Républicain du Niger, qui rapporte les faits, parle d’une grave crise au sein de la Fédération. » Jamais dans l’histoire du football nigérien, l’environnement pourtant marqué par des attaques personnelles et des contre attaques par médias interposés, ne s’est autant détérioré « , explique pour sa part l’agence Pana.
Une crise qui intervient deux semaines après l’écrasante victoire, dans le cadre des éliminatoires de la CAN 2002, des Eléphants de Côte d’Ivoire sur l’équipe nationale du Niger, avec un score de 6 buts à 0 qui fait très mal. Mais c’est pourtant bien » la première fois qu’un échec de l’équipe nationale aura provoqué des démissions à la FEDE « note la Pana.
Luttes extra-footballistiques
Ces démissions en chaîne démontrent surtout l’échec de la gestion intérieure de la Fédération. Les luttes de pouvoir et d’influence, notamment entre le président de la Fénifoot, Hama Hima Souley, et son premier vice-président, ont fini par lasser l’opinion publique qui a exigé la démission du bureau de la Fénifoot et celle du Ministre des Sports. Les membres démissionnaires ont eux, évoqué le climat de suspicion au sein de la Fédération et l’autoritarisme de son président. Ce dernier a fort à faire pour » ressouder la grande famille du football nigérien « , comme le souhaite le journaliste du Républicain du Niger.
Notons que le samedi 3 juillet, l’entraîneur français de l’équipe nationale Jean-Yves Chaille, avait déjà donné sa démission à la veille du match aller du tour préliminaire qui avait vu la Côte d’Ivoire battre le Niger 1 à 0. Sentant le vent venir, il avait démissionné à temps pour ne pas endosser la responsabilité de la débâcle qui allait suivre.