La COMINAK, filiale du groupe français Orano (ex Areva), qui exploite l’uranium dans le Nord du Niger a versé à l’État, au titre de diverses taxes, un montant d’environ 8,7 milliards FCFA, en 2019. C’est ce qui ressort du rapport environnemental, social et sociétal de la filiale nigérienne d’Orano, selon l’Agence nigérienne de presse (ANP).
Ce montant est en baisse par rapport à l’année 2018 où il culminait à 9,2 milliards FCFA. Le même document informe que la compagnie minière d’Akouta (COMINAK) évolue dans « un contexte tendu marqué par l’épuisement des réserves rendant difficiles les conditions d’exploitations avec des marges financières qui ne permettent pas des investissements lourds ».
« Après plus de 40 ans d’exploitation, l’épuisement de nos gisements devient tous les jours une réalité de plus en plus palpable », précise-t-on.
Depuis le début des années 1970, deux filiales de la multinationale française ORANA exploitaient l’uranium dans le Nord du Niger et le méga projet d’Imouraren dans la même zone a été gelé en raison de la chute du cours de l’uranium, justifie-t-on.
En juillet 2019, le Niger et le groupe canadien GoviEX ont lancé un complexe industriel à Madéwela (Nord) pour l’exploitation d’uranium.
Pour rappel, en octobre 2019 le conseil d’administration de la COMINAK a décidé d’arrêter la production uranifère sur son site au 31 mars 2021 évoquant « l’épuisement de la mine, mais également effondrement des prix de l’uranium et des coûts d’exploitation très élevés qui ont rendu la compagnie déficitaire depuis 2017 ».