Niger : la CEDEAO valide l’intervention militaire


Lecture 2 min.
La CEDEAO au Ghana
La CEDEAO réunie au Ghana

Réunis à Abuja, ce jeudi, les chefs d’État membres de la CEDEAO ont retenu l’option militaire. Une option redoutée par la majorité des populations ouest-africaines.

Ce jeudi, les chefs d’État de la CEDEAO se sont réunis à Abuja, capitale du Nigeria dans le cadre d’un sommet extraordinaire de la CEDEAO pour se pencher sur la situation au Niger. De leur réunion tenue à huis clos, il ressort que les dirigeants de l’Organisation régionale ont décidé d’intervenir militairement au Niger pour rétablir le Président Mohamed Bazoum dans ses fonctions. L’information a été donnée par Jeune Afrique qui indique l’avoir obtenue d’un chef d’État membre présent au sommet. Les différents appels au dialogue dans les pays membres n’auront donc pas porté leurs fruits. Selon Jeune Afrique, les troupes qui seront en première ligne seront les troupes nigérianes et sénégalaises.

Jusqu’à ce jeudi matin, l’option diplomatique semblait prendre le pas sur l’intervention militaire. « Il est crucial que nous donnions la priorité aux négociations diplomatiques et au dialogue comme socle de notre approche », affirmait encore Bola Tinubu, Président en exercice de la CEDEAO, à l’ouverture du sommet. L’organisation doit impliquer « toutes les parties concernées, y compris les auteurs du coup dans des discussions sérieuses afin de les convaincre de renoncer au pouvoir et de rétablir le Président Bazoum », avait-il insisté.

Il sied de préciser qu’en dehors des Présidents de la Gambie, du Liberia et du Cap-Vert qui ont dépêché des représentants à Abuja, ce jeudi, tous les autres chefs d’État ouest-africains étaient effectivement présents au sommet extraordinaire d’Abuja.

Avatar photo
Par Serge Ouitona, historien, journaliste et spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne.
Facebook Linkedin
Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News