Le retrait des soldats français présents au Niger est désormais effectif. Après plusieurs semaines de bras de fer, les militaires au pouvoir au Niger ont obtenu gain de cause.
Le départ des soldats français déployés au Niger ainsi que de l’ambassadeur de France était l’une des revendications majeures du général Abdourahamane Tchiani, depuis le renversement du Président Mohamed Bazoum. Après avoir opposé un refus catégorique à la demande nigérienne, pendant des semaines, le Président Emmanuel Macron a fini par fléchir, fin septembre. Ainsi, à la suite de l’ambassadeur Sylvain Itté, parti depuis la fin du mois de septembre, ce sont les militaires qui ont commencé leur retrait. L’information a été confirmée, ce mardi, par l’état-major français qui a indiqué que «les premiers départs ont lieu (…) conformément à la planification, à la coordination en cours».
Un départ par quel itinéraire ?
Il y a le départ non seulement de soldats, mais également de matériels militaires. Selon certaines sources, le premier avion français chargé de matériels et d’hommes (des militaires devant bénéficier d’évacuations sanitaires surtout) a quitté le Niger, dans la journée du lundi. Ils sont au total environ 1 400 soldats français répartis entre Niamey et deux bases avancées dans le Nord-Ouest du pays, à Ouallam et Tabarey-Barey.
Pour l’instant, aucune communication n’est faite sur l’itinéraire emprunté par les soldats français pour leur départ. On sait que la voie la plus directe, qui est celle passant par le Bénin, n’est pas empruntable à cause de la frontière qui reste fermée entre les deux pays. Même chose du côté du Nigeria. Il reste l’Algérie, la Libye, le Burkina Faso, le Mali et le Tchad avec qui les frontières sont ouvertes. L’option tchadienne semble la plus plausible puisque le commandement des Forces françaises au Sahel est basé à N’Djamena, capitale du Tchad. De ce pays, le convoi peut s’ébranler vers le port de Douala au Cameroun, d’où il pourra rejoindre la France.