Niger : l’Algérie propose une transition de six mois


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Ahmed Attaf, ministre algérien des Affaires étrangères
Ahmed Attaf, ministre algérien des Affaires étrangères

Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a proposé, ce mardi, un plan de sortie de crise au Niger. La proposition se résume en une transition de six mois.

Une transition de six mois ! Voilà la solution de sortie de crise au Niger proposée par le chef de la diplomatie algérienne. Ahmed Attaf a exposé cette proposition face à la presse, ce mardi. Rappelant la transition de trois ans au maximum souhaitée par le général Abdourahamane Tchiani, le ministre algérien a indiqué que « le processus peut être terminé en six mois, de manière à ce que le coup d’État ne devienne pas un fait accompli ». Selon le diplomate, au cours de cette période de transition, il y aura des discussions politiques. Et toutes les parties y seront conviées. Ces échanges se feront sous la conduite d’« une autorité civile dirigée par une personnalité consensuelle et acceptée par tous les bords de la classe politique ». Ils devront permettre d’aboutir au « rétablissement de l’ordre constitutionnel dans le pays ».

L’Algérie toujours opposée à l’option militaire

Depuis le début de la crise nigérienne, l’Algérie a clairement affiché son opposition à l’intervention militaire envisagée par la CEDEAO. Reprenant une position défendue par son Président, depuis le 6 août, Ahmed Attaf a insisté sur les « effets catastrophiques » de l’emploi de la force. Pour lui, un tel choix porte le risque de « pousser des milliers de Nigériens sur la voie de la migration ». Pis, il pourrait faire de la sous-région « un incubateur supplémentaire pour le terrorisme et le crime organisé ». Dans la droite ligne de la position de son pays, Ahmed Attaf avait conduit, la semaine dernière, une mission au Nigeria, au Bénin et au Ghana. L’objectif de cette mission était d’exhorter ses homologues à opter pour une solution pacifique. Le Président Abdelmadjid Tebboune avait, pour sa part, discuté au téléphone avec ses homologues béninois et nigérian.

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Par Serge Ouitona, historien, journaliste et spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne.
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