Des forces spéciales françaises sont intervenues ce vendredi matin au Niger à Agadez pour mettre un terme à la prise d’otage qui a eu lieu jeudi après deux attentats qui ont fait une vingtaine de morts. Deux terroristes auraient été tués.
Paris est bien décidé à en découdre avec les terroristes. Deux forces spéciales françaises sont intervenues ce vendredi matin dans le nord du Niger pour mettre un terme à la prise d’otage qui a eu lieu jeudi après deux attentats contre un camp militaire d’Agadez et un site du groupe nucléaire français Areva, à Arlit. L’information a été donnée par le ministre de la Défense Jean Yves Le Drian, interviewé sur la chaîne BFMTV. « A l’heure où je vous parle, la situation est stabilisée, en particulier à Agadez, où nos forces spéciales sont intervenues en soutien des forces nigériennes à la demande du président nigérien Mahamadou Issoufou », a-t-il déclaré.
Au moins 23 personnes ont péri dans ce double attentat. Le Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) l’a aussitôt revendiqué. L’objectif : viser les intérêts de la France au Niger, à cause de sa présence au Mali. Ce groupe originaire du nord-Mali a également annoncé que le terroriste algérien Mokhtar Belmokhtar, que l’armée tchadienne affirme avoir tué, aurait supervisé les opérations.
Le président français François Hollande a fermement condamné ces attentats. Selon lui, les militaires nigériens ont été « lâchement assassinés », parce que cette armée a soutenu la France dans son intervention au Mali. « C’est une preuve supplémentaire que nous devons apporter toute notre solidarité, tout notre soutien aux pays d’Afrique de l’Ouest qui sont confrontés à ce fléau » du terrorisme. Le dirigeant français a également assuré que Paris appuierait « tous les efforts des Nigériens pour faire cesser la prise d’otages » à Agadez et « anéantir » le groupe qui a porté ces attaques.