Douze soldats nigériens ont été tués au cours d’une attaque menée par des hommes armés à bord de motos. L’assaut a eu lieu dans l’Ouest du Niger, près de la frontière avec le Mali.
« Ce jour, jeudi 28 septembre 2023, une unité de l’opération Almahaou, en mission de sécurisation du site de Kandadji, a été violemment attaquée par plusieurs centaines de terroristes à bord de motos ». C’est en substance ce qu’a indiqué un communiqué du CNSP (Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie).
Douze militaires tués, une centaine de terroristes neutralisés
Kandadji n’est autre qu’un site de construction d’un barrage hydroagricole. La localité se situe dans la région de Tillabéri dans le Sud-Ouest du Niger, non loin de la frontière malienne. Selon l’état-major, le bilan provisoire de l’attaque fait état d’une centaine de terroristes neutralisés. Par ailleurs, l’armée nigérienne déplore la mort de douze militaires tués dans l’assaut sanglant.
Cette attaque est la deuxième la plus meurtrière au Niger, depuis le coup d’État militaire du 26 juillet 2023. En août dernier, en effet, au moins dix-sept soldats nigériens avaient perdu la vie dans un assaut mené par des hommes armés, non loin de la frontière avec Mali. L’assaut de ce jeudi intervient alors que l’armée française est sommée de quitter ce pays d’Afrique de l’Ouest.
Retrait des soldats français en poste au Niger
Dimanche dernier, au cours d’un entretien à France 2 et TF1, le Président français, Emmanuel Macron, avait donné le ton. « Dans les prochaines heures, notre ambassadeur et plusieurs diplomates rentreront en France », avait déclaré le chef de l’Etat français. Il faisait allusion à Sylvain Itté, maintenu en poste à Niamey, malgré la décision d’expulsion de la junte. Dans la foulée, le dirigeant annonçait que la France mettait fin à la coopération militaire avec les autorités de fait du Niger.
Emmanuel Macron comprenait, à travers en cette décision de Niamey de rompre la coopération militaire avec la France, une ferme volonté de mettre fin à la lutte contre le terrorisme. Le locataire du palais de l’Elysée n’avait pas manqué de préciser que les quelque 1 500 militaires français encore en poste au Niger seront rapatriés, dans les semaines et les mois qui viennent. Un retour qui devrait être achevé avant la fin de l’année, avait précisé Macron.