Plus de deux millions d’animaux appartenant à près de 140 000 familles des régions d’Agadez et de Tillabéry, dans le nord et l’ouest du Niger, ont été vaccinés dans le cadre d’une vaste campagne de vaccination et de déparasitage.
Plus de deux millions de têtes de bétail appartenant à près de 140 000 familles des régions d’Agadez et de Tillabéry, dans le nord et l’ouest du Niger, ont été traitées dans le cadre d’une vaste campagne de vaccination et de déparasitage. Cette dernière a été lancée en janvier dernier par les autorités vétérinaires nigériennes et soutenue par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et la Croix-Rouge nigérienne. Cette campagne qui vient de s’achever avait pour but de réduire les épidémies. « En réduisant les risques d’épidémie, nous contribuons à préserver la principale source de revenus de communautés qui dépendent essentiellement de l’élevage », explique Jean-Nicolas Marti, chef de la délégation du CICR au Niger.
Dans ces zones arides touchées par le passé par des conflits, où persiste l’insécurité et qui subissent les conséquences de situations conflictuelles prévalant dans certains pays limitrophes, les équilibres économiques restent fragiles. Le conflit et de récentes tensions inter-communautaires au Mali voisin ont par exemple poussé de nombreux éleveurs à traverser la frontière vers le Niger et aller faire paître leurs troupeaux dans la région de Tillabéry, accroissant ainsi la tension sur les ressources. Selon Mathew Kenyanjui, responsable du programme vétérinaire du CICR au Niger, « ces régions sont également soumises aux aléas climatiques. Cette année, les pluies ont encore été insuffisantes, ce qui rend plus difficile l’accès aux pâturages et aux points d’eau. Ces vaccinations permettent de préserver la santé des animaux et, partant, leur valeur marchande, donnant ainsi aux éleveurs la possibilité de les troquer contre des céréales ».
C’est la troisième année consécutive qu’une telle campagne est menée au Niger. L’appui du CICR englobe la fourniture de médicaments, de matériel et d’équipements vétérinaires, la formation, le paiement d’indemnités à 155 agents de santé animale, la location d’une cinquantaine de véhicules et la mise à disposition du carburant nécessaire. Ce programme s’étend à d’autres pays de la région comme le Mali et le Burkina Faso. En 2013, il a concerné plus de 4 millions d’animaux au Niger, 3,5 millions dans le nord du Mali et près de 200 000 dans le nord du Burkina Faso.