Les électeurs nigériens s’apprêtent à aller voter pour le second tour de la Présidentielle qui oppose le dauphin de Mahamadou Issoufou, Mohamed Bazoum, à l’ancien Président, Mahamane Ousmane. La CENI s’affaire pour une bonne tenue du scrutin.
Ils sont un près de 7 millions d’électeurs nigériens attendus dans les bureaux de vote demain, dimanche 21 février 2021, pour élire le successeur de Mahamadou Issoufou, qui fait office d’oiseau rare dans une sous-région où le troisième mandant semble de plus en plus s’ériger en règle.
Le duel de ce dimanche oppose Mohamed Bazoum, candidat du parti au pouvoir, le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-Tarayya), crédité de 39% des suffrages au premier tour, à Mahamane Ousmane du Renouveau démocratique et républicain (RDR-Tchanji) qui a réuni 17% des voix. En plus du grand écart entre les deux hommes, Mohamed Bazoum bénéficie du ralliement des candidats arrivés en troisième (Seyni Oumarou, 9%) et quatrième position (Albadé Abouba, 7%), tandis que Mahamane Ousmane ne peut se targuer que du soutien du chef de l’opposition, Hama Amadou, empêché de déposer sa candidature pour l’élection. Mathématiquement, les jeux semblent faits, mais il faudra attendre demain la décision des électeurs à qui appartient le dernier mot.
De son côté, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a pris toutes les dispositions pour le bon déroulement du scrutin. C’est ce qui ressort des propos du président de l’institution, Issaka Souna. « Nous avons décidé d’apporter les corrections sur la formation des membres de bureaux de vote ainsi que sur les explications utiles pour une meilleure réorganisation de ces bureaux de vote. Nous avons également, par rapport aux questions sécuritaires, discuté avec notre état-major particulier mixte. Les conclusions sont claires : il faut renforcer les mesures de sécurité dans les zones identifiées comme rouges », a-t-il affirmé.
Par ailleurs, 80 observateurs de la CEDEAO conduits par l’ancien Vice-président du Nigeria, Namadi Sambo, sont attendus dans les huit régions du pays pour venir en renfort aux observateurs internes afin de « s’assurer du bon déroulement du processus électoral en vue d’une élection libre, transparente et crédible », a annoncé un communiqué de presse de l’organisation sous-régionale.