Au moins huit personnes ont été tuées, lundi soir, lors d’une attaque menée par des combattants du groupe terroriste nigérian Boko Haram.
Face à Boko Haram, le Niger n’est pas au bout de ses peines. Au moins huit personnes ont été tuées, lundi soir, dans l’attaque d’un village du sud-est du Niger par des combattants de Boko Haram, rapporte, mardi, la radio privée Anfani, sans donner plus de précisions. Près de 50 logements de villageois ont également été incendiés dans l’attaque.
« Nous avons compté quatre morts et deux autres personnes blessées ont été évacuées vers l’hôpital de Diffa », a déclaré Fougou Boukar au nom des autorités locales. Plus tôt dans la journée, un responsable a déclaré à la télévision publique que le groupe terroriste avait tué quatre personnes et blessé deux autres dans une autre attaque perpétrée le week-end dernier.
Le Niger, qui participe aussi à la lutte contre Boko Haram aux côtés des troupes camerounaises, tchadiennes pour prêter main forte à l’armée nigériane, est particulièrement devenu à son tour une des principales cibles du groupe terroriste, qui y multiplie les attaques. Pas plus tard que mercredi 25 novembre 2015, au moins 18 personnes ont péri dans une attaque perpétrée par Boko Haram dans le sud-est du Niger. « Le bilan est le suivant : 18 morts, 11 blessés, près de 100 habitations brûlées », avait précisé Bako Mamadou, le maire de Bosso, dont la commune a été victime de l’assaut des combattants de l’insurrection armée.
De même fin octobre, Boko Haram avait exécuté 13 villageois et blessé trois autres par balles dans un village près de Diffa, la capitale de cette région du sud-est nigérien.
Fondé en 2002, Boko Haram ne s’attaquait au début qu’aux symboles étatiques : commissariats, gendarmeries, postes de police… avant de se radicaliser en 2009 lorsqu’Abubakar Shekau en a pris la direction. A ce jour, le groupe armé a tué plus de 17 000 personnes et poussé plus de 2 millions de populations à se déplacer.