New York Forum Africa : Et la Chine dans tout ça?


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L’ombre portée de la Chine s’étend sur l’Afrique, suscitant à la fois espoirs et préventions. La plus ancienne puissance du monde a-t-elle aujourd’hui partie liée au développement de l’Afrique ? Une table ronde spécifique du deuxième New-York Forum Africa (NYFA), le vendredi 14 juin 2013, a permis de mieux comprendre la logique des nouveaux investissements de la Chine sur le continent.

La Chine, nouveau partenaire ? La Chine, nouveau colonisateur économique ? Les participants au deuxième New-York Forum Africa (NYFA) organisé à Libreville par Richard Attias étaient invités à réfléchir vendredi 14 juin 2013 aux nouvelles conditions d’implantation de la Chine sur le continent et à leurs implications économiques, sociales, culturelles.

Au-delà des réactions irrationnelles et des critiques émotionnelles, à quoi correspond réellement l’investissement chinois en Afrique et vers quoi se dirige-t-il ? D’abord, c’est en premier lieu, structures chinoises obligent, un investissement public. C’est bien souvent l’Etat chinois qui à travers telle ou telle structure, investit en Afrique. On peut donc parler d’une volonté politique, en tous les cas d’une stratégie publique. A ce titre, le prochain Plan de développement économique chinois mentionne la délocalisation d’activités de production en Afrique comme une des pistes de développement pour les 15 prochaines années.

Il pourrait donc s’agir d’une nouvelle étape du développement mondial : la Chine, aujourd’hui atelier du monde, réfléchit elle-même à délocaliser, et c’est l’Afrique qui devrait bénéficier du développement d’activités industrielles ou de production.

« Mais ce n’est pas seulement l’Etat qui investit ! », rappela opportunément Zhiming Xu, Président du Groupe Yue Mei, vice-Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie Chine-Afrique. Les investisseurs privés chinois prennent leur part de ce développement rapide des relations économiques entre la nouvelle superpuissance asiatique et le continent noir.

Et ces investisseurs privés viennent en masse en Chine, parce qu’ils y ont identifiés des marchés porteurs, en pleine croissance, avec lesquels il est possible de faire du commerce et des affaires, en s’appuyant sur l’accession d’une proportion croissante de la population à la classe moyenne, la classe consommatrice.

C’est pour répondre à cette demande croissante que le Groupe Yue Mei est déjà présent avec des usines textiles et de confection de vêtements dans une variété de pays d’Afrique, tels que Nigeria, Mali, Ghana, Sénégal, Tanzanie… à partir desquels il distribue ses produits dans tout l’Ouest et le Sud de l’Afrique… voire au-delà en Russie et au Moyen-Orient.

La dynamique de croissance africaine devrait intéresser tous les Pays du monde qui comptent des entrepreneurs, telle est la conclusion de ce Chef d’Entreprise chinois, et on ne peut que se féliciter que des entrepreneurs chinois viennent en nombre conclure des accords avec la nouvelle génération d’entrepreneurs africains…

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