Alors qu’elle tire 90% de ses profits du marché sud-africain, Nedbank songe à cibler des secteurs à fort potentiel sur tout le continent, à l’image des ressources naturelles, les énergies renouvelables ou encore la construction d’infrastructures.
Nedbank, groupe bancaire sud-africain alloue une enveloppe de 12 milliards de rands (662 millions de dollars) rien qu’à l’accroissement de son entreprise sur d’autres marchés, notamment en Afrique subsaharienne. C’est ce que nous apprend Bloomberg qui cite le directeur général du groupe pour la région Afrique, ce lundi 18 novembre 2024.
« Nous pouvons facilement réaliser 20 à 30% et même près de 40% du total des bénéfices sur les marchés africains en dehors de l’Afrique du Sud, d’ici cinq à dix ans si nous nous développons comme nous l’espérons, contre 9,2% seulement actuellement », déclare Terence Sibiya. Et de poursuivre « Nedbank sera une banque différente d’ici 2029 ».
Des actions en Afrique « sous-dimensionnées »
En termes d’actifs, Nedbank se positionne à la 4e place en Afrique du Sud. Elle dispose de filiales en Eswatini, au Mozambique, au Lesotho, en Namibie, au Zimbabwe et un bureau de représentation au Kenya. Elle possède au même titre 21% dans le groupe panafricain Ecobank Transnational Incorporated (ETI).
S’exprimant toujours au sujet de Nedbank dont il est Directeur général de la couverture client, M. Sibiya avoue que les actions africaines de la banque sont « sous-dimensionnées » tout en faisant l’annonce que la banque s’est déjà penchée sur une stratégie pour s’étendre à des secteurs en plein essor sur le continent comme les énergies renouvelables et les ressources naturelles.
« Sur les marchés existants, l’accent sera clairement mis sur l’augmentation de l’échelle et l’obtention de ce que nous pensons être une plus grande part de marché dans les pools de profit », affirme Terence Sibiya.
Soulagement dans la distribution d’énergies renouvelables
On sait aussi que la banque devrait jeter son dévolu sur des projets tels que celui de l’exploitation minière et d’hydrogène en Namibie ainsi que le secteur du gaz naturel liquéfié (GNL) au Mozambique. Tandis qu’au Kenya, la banque prévoit de créer un produit de banque d’investissement qui la soulagera dans sa distribution d’énergies renouvelables et de financement des infrastructures au sein de l’espace EAC (Communauté d’Afrique de l’Est).
La banque compte mettre au point son bureau au Kenya en y ajoutant une division de gestion de patrimoine et créer un fonds orienté sur les petites entreprises managées par des femmes dans la région d’Afrique de l’Est.
« Nous sommes convaincus que, compte tenu de nos compétences actuelles et des domaines d’expertise que nous possédons dans notre arsenal, la croissance sur le continent représente une opportunité considérable », précise M. Sibiya.