Un naufrage tragique a frappé la République Démocratique du Congo (RDC), mardi, avec la mort d’au moins 25 personnes après le chavirement d’une embarcation sur la rivière Fimi, dans le centre du pays. Cette nouvelle catastrophe intervient alors que la région de Maï-Ndombe, environnée de rivières et reliant de nombreuses localités par le biais de voies fluviales, enregistre plusieurs incidents similaires cette année.
L’embarcation, qui transportait plus de 100 passagers, avait quitté la ville d’Inongo, située au Nord-Est de Kinshasa. Quelques centaines de mètres après son départ, le bateau a chaviré.
Bateau transportant également des marchandises
Selon le commissaire fluvial d’Inongo, David Kalemba, une surcharge de passagers, notamment au niveau du toit, est à l’origine du naufrage. Les autorités ont pu récupérer au moins 25 corps, mais le bilan pourrait s’alourdir, car beaucoup d’autres passagers sont toujours portés disparus. Parmi les victimes, il y a des enfants, et le nombre exact de décès reste difficile à établir en raison de la forte affluence de passagers à bord.
Les conditions de transport dans la région sont particulièrement risquées. Le bateau chaviré transportait également des marchandises, ce qui a aggravé la surcharge et rendu l’embarcation plus vulnérable aux vagues et courants puissants de la rivière. Le naufrage a eu lieu dans une région où de nombreuses familles dépendent du transport fluvial pour leurs déplacements quotidiens, faute d’alternatives accessibles.
Bateau surchargé renversé dans l’Est de la RDC
Un habitant d’Inongo, a rapporté qu’il est très difficile de payer les moyens de transport publics pour atteindre les routes principales, ce qui pousse de nombreuses personnes à se fier à des embarcations non sécurisées et souvent surchargées. Cette tragédie est la quatrième du genre survenue cette année dans la province de Maï-Ndombe.
Les autorités congolaises ont multiplié les avertissements concernant la surcharge des bateaux et les conditions de sécurité sur les voies fluviales, mais ces mesures semblent souvent ne pas être respectées. En 2023, deux autres naufrages dramatiques ont déjà eu lieu dans le pays. En octobre, un autre bateau surchargé s’était renversé dans l’Est de la RDC, entraînant la mort de 78 personnes.
Accident similaire à proximité de Kinshasa
Puis, en juin, un accident similaire avait coûté la vie à 80 passagers à proximité de Kinshasa. Ces événements ont fait réagir la communauté internationale, mais malgré les appels à renforcer les règles de sécurité, les accidents fluviaux restent fréquents dans le pays. Les autorités congolaises, pour leur part, se sont engagées à sanctionner ceux qui ne respectent pas les normes de sécurité en matière de transport fluvial.
Le gouvernement promet également de mettre en place des mesures visant à renforcer la sécurité des passagers, notamment en limitant la surcharge des embarcations et en veillant à ce que des infrastructures adaptées soient disponibles dans les zones les plus isolées. Toutefois, les ressources limitées et l’ampleur des besoins dans le pays compliquent la mise en œuvre de ces politiques.
Près de 80 morts dans un naufrage
La RDC, un pays vastes et peu développé, manque d’infrastructures routières et de moyens de transport alternatifs, ce qui rend le transport fluvial incontournable pour de nombreuses populations. Cette tragédie est loin d’être un cas isolé en Afrique. Le continent, avec ses vastes rivières et son réseau fluvial étendu, fait face à de nombreux incidents similaires. En 2018, en République du Congo, un naufrage avait fait près de 80 morts.
La plupart des accidents de ce type sont attribués à des conditions de surcharge, de mauvais entretien des embarcations, et de non-respect des règles de sécurité. Bien que des initiatives aient été mises en place pour améliorer la sécurité sur les voies fluviales, ces catastrophes soulignent la nécessité d’une action plus ambitieuse pour garantir la vie des passagers et éviter de nouveaux drames.