Cette auteure franco-camerounaise aborde avec finesse et humour les thèmes de la sorcellerie, la polygamie, la mort, la famille et de l’amour bien sûr…
Avec humour et sensibilité, Nathalie Tientcheu retrace la vie d’une famille franco-camerounaise avec comme dans toute famille – ses secrets, ses ruptures, ses déchirements mais aussi sa tendresse à cœur ouvert et ses amours, maladroites ou bienveillantes. Entre dépaysement, choc des cultures et universalité, cette fresque haute en couleurs est digne d’un vaudeville.
Les femmes, c’est le point faible de Faustin, le polygame. Au grand dam de ses vingt-quatre enfants, vivants entre l’Afrique et l’Occident, qui cherchent désespérément à attirer l’attention, du père, ce chef de village toujours en voyage. En France lorsque l’on aime on dit « je suis amoureux ». En Afrique on a tendance à dire « Je ne sais pas ce que l’on m’a fait ! J’ai été envouté ! ». Bien souvent l’amour est assimilé à la magie noire.
Et quoi d’autre ? Sinon comment un homme de la trempe de Faustin, a-t-il pu perdre tous ces moyens et tomber sous le charme de Délice, Charline, Pauline, Catherine et Clotilde ?! Lui en est sûr, il n’était pas dans son état normal ! Il va devoir composer avec toutes ses femmes et ses nombreux enfants. Sont-ils d’ailleurs tous de lui ? Peu importe ! Il va s’évertuer à être un bon père et faire le nécessaire, même s’il donne l’impression à sa progéniture que l’amour paternel est secondaire.
« J’ai accepté tous les enfants et je n’accepte pas sa part, c’est qu’il y a un problème ! C’est la seule à qui j’ai refusé la paternité, dépenser aussi cher pour un bâtard que je n’aurai pas le temps de voir grandir ! Elle n’a qu’à continuer à chanter mon nom, c’est bien fait pour moi, on m’avait prévenu, mais c’est comme si la femme avait fait la sorcellerie sur moi. »
Dix ans que Nathalie Tientcheu n’avait pas remis les pieds dans son pays d’origine, le Cameroun. De ce voyage naît son premier roman, dans lequel elle aborde avec légèreté la sorcellerie, la polygamie, la mort, la famille mais surtout l’amour…