Le nouveau fournisseur d’accès namibien affiche de – grandes – ambitions. Ses atouts : des prix compétitifs, des liaisons satellitaires et d’excellentes infrastructures téléphoniques. De quoi faire la nique au géant sud-africain ? A voir.
Iway démarre sur les chapeaux de roues. L’équipe dirigeante du tout dernier provider namibien lancé le 24 novembre dernier tablait sur 1000 abonnés dans sa première phase. Mais en ce début d’année, elle en totalise déjà 2000. Dans ce petit pays de 1 500 000 habitants, voisin des géants sud-africains des nouvelles technologies (très présents sur place), l’affaire prend des allures d’exploit.
La carte du satellite
Loin d’être effrayée par la concurrence sud-africaine, cette filiale de Telecom Namibia, avance ses atouts : » La plupart de nos concurrents passent par les communications des routeurs sud-africains. Ca commence à être long, vu le nombre d’abonnés. En passant par nous, l’internaute bénéficie d’excellentes infrastructures et des communications par satellite dont s’est doté notre pays. Dans ce milieu où la qualité des infrastructures est déterminante, ce n’est pas nécessairement le plus gros qui remporte la part du lion. Nous sommes trois fois moins chers que la concurrence et nous disposons de services clientèle ouverts de 8h à 20 h », fait valoir le manager des services client et de distribution, Patrick Mushemba.
La Namibie, confrontée aux problèmes posés par la dispersion de sa faible population à travers un pays de 823 000 kilomètres carrés, a vécu l’apparition des nouvelles technologies comme une véritable bénédiction, capable de lui épargner bien des dépenses en politiques de transport et en infrastructures routières. » Pour fonctionner, notre nation exige des déplacements incessants, ne fût-ce que pour le courrier. Internet est arrivé à point nommé « , explique M. Mushemba. Iway peut également compter sur un niveau d’éducation de ses concitoyens parmi les plus élevés d’Afrique.
Multiplier les points d’accès
L’appétit venant en mangeant, le provider namibien a annoncé la création d’un cybercafé, Izone, à Swakopmund, sur la côte, à l’Ouest du pays. L’idée est de » cibler » les touristes étrangers qui affluent dans cette région balnéaire. Si elle fonctionne, la formule sera étendue à l’ensemble du territoire.
La société namibienne s’est aussi fixée comme objectif de raccorder les écoles, à travers un projet national, Schoolnet, qui vise à mettre sur la Toile tous les établissements scolaires du pays.
A terme iway vise » 100 000 clients en Namibie « . Manière de dire qu’il veut rafler la totalité du marché national, avant de s’attaquer aux pays limitrophes. Mais l’ambition affichée du tout nouveau fournisseur d’accès ne se limite pas à l’Afrique australe : « Nous avons dans nos tiroirs, des business-plans concernant l’Afrique francophone : le Sénégal et le Burkina Faso, en premier lieu « , confie le manager d’iway.