Hendrina Shipanga est une doctorante namibienne en sciences de la vie et de l’environnement. Elle travaille actuellement sur « l’analyse des mutations des gènes moteurs dans le carcinome épidermoïde de l’œsophage ».
Dotée d’une expérience en biologie moléculaire du cancer, Hendrina Shipanga nourrit un rêve noble : « Ouvrir le premier laboratoire namibien consacré à la recherche sur le cancer », déclare-t-elle. L’installation de ce laboratoire se concentrerait principalement sur les types de cancer les plus répandus dans la population namibienne, y compris l’identification des facteurs de risque et des variations génomiques.
Détecter le cancer
Passionnée par les sciences naturelles, les sciences de la vie et la biologie, Hendrina Shipanga mène des recherches sur la caractérisation et l’identification des mutations de gènes moteurs dans le carcinome épidermoïde de l’œsophage (CEO) dans la population d’Afrique Australe. Ces recherches ont pour but de contribuer « à l’identification de diagnostique afin d’améliorer la détection précoce du cancer de l’œsophage en Afrique et de pouvoir trouver un traitement efficace contre ce cancer », ajoute-t-elle.
En effet, ses recherches consistent à isoler l’ADN d’échantillons normaux et tumoraux de patients atteints de carcinome épidermoïde de l’œsophage (CEO), et à les soumettre à une analyse de la séquence du génome entier. Elle a ainsi pu détecter des insertions, des délétions, des variations du nombre de copies et des variations de nucléotides simples qui pourraient être responsables ou associées à un risque accru de carcinome épidermoïde de l’œsophage (CEO), en Afrique Australe. Grâce à ses travaux, elle a pu identifier différents gènes ayant subi des mutations significatives, et elle espère parvenir à l’identification des biomarqueurs du CEO, rendant ainsi possible une détection plus précoce de ce type de cancer.
Militante de l’égalité des sexes dans les sciences
En outre, Hendrina Shipanga s’efforce de combler l’écart important entre les sexes qui existe au niveau de l’enseignement supérieur et d’améliorer la représentation des femmes scientifiques dans les domaines des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques. « Les salons de l’emploi et les journées scientifiques dans les écoles, ainsi que les programmes de mentorat et les modèles forts, peuvent inciter davantage de jeunes femmes à faire carrière dans ces domaines », déclare-t-elle.
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