Najat Vallaud-Belkacem a déploré le drame de Melilla et a appelé à agir de sorte que la mer méditerranéenne «cesse d’être une fosse commune». L’ancienne ministre de l’Education nationale française sous François Hollande dirige désormais France terre d’asile, une association spécialisée dans l’accueil des exilés. Elle succède à Thierry Le Roy.
«En France, en Europe, dans le monde, que faire pour être dignes de notre mission fondamentale d’accueil et donc de notre condition d’Homme avec un grand H ? Pour que plus jamais ne se reproduisent les événements tragiques et la vision d’horreur de Melilla ? Pour que notre Méditerranée cesse d’être une fosse commune ? Pour que les vies des exilés cessent d’être une quantité négligeable ?», a questionné Najat Vallaud-Belkacem.
Sur Twitter, l’ancienne ministre française de l’Education nationale estime que «nul n’est à l’abri d’avoir un jour, à son tour, besoin de protection. Aujourd’hui, pour fuir la misère, un conflit, la folie des hommes. Demain peut-être simplement pour trouver de l’eau. L’enfance a besoin qu’on la protège. Qu’elle ait la chance de s’épanouir dans un foyer stable et sécurisé, ou qu’elle soit ballottée par les événements et les tragédies au point de finir en exil, livrée à l’errance».
Justement, estime Najat Vallaud-Belkacem, «c’est bien de cela que l’on parle derrière ce terme +mineurs isolés étrangers+ devenu comme une insulte et la soi-disant +source de tous nos maux+ d’après des tracts et des voix de plus en plus nombreuses dans le débat public». Selon celle qui est professeure affiliée à l’université Mohammed VI polytechnique de Marrakech depuis 2020, il urge de se pencher sur la politique publique conduire pour sortir les demandeurs d’asile et autre exilés des campements de fortune et «leur offrir des perspectives de vie».
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