Le dimanche 30 août 2020, le rappeur d’origine béninoise qu’on ne présente plus, Vano Baby, faisait comprendre à ses fans dans un direct sur Facebook qu’il ne fera plus de single. C’est en tout cas ce qu’il a répondu dans son élan de colère dû aux critiques incessantes qu’il essuie depuis la publication du clip officiel « A Ka Toun Mahou A », un featuring avec la célébrité nigériane Qdot.
Déçu donc de la réaction de ses fans qui n’ont fait que fustiger cette œuvre audiovisuelle qui lui a couté près de 3 millions de Francs CFA, l’enfant terrible du Hip Hop béninois lance « quand on se bat pour vous, commencez à le reconnaître » avant d’ajouter « Je ferai la communication sur ce son mais après ça, n’attendez plus aucun single de moi. Chacun n’a qu’à prendre sa route, j’en ai marre. J’en ai marre de me faire lyncher ». Mais à quoi doit-on tout ce remue-ménage ?
Une mauvaise interprétation des faits ?
Toute cette agitation à laquelle nous avons droit, depuis quelques jours, trouve son origine dans une portion de phrase en Yoruba que le rappeur nigérian, Qdot, a balancé dans son couplet sur le morceau : « Allagbala ni CTN, Olè ni Bariga ».
En traduisant de manière littérale en français, nous obtenons « Le plus fort de CTN est le fainéant (le nul) à Bariga ». Pour les fans, il ne fait aucun doute que Qdot dénigre allègrement les rappeurs de Cotonou ; chose qu’ils ne peuvent cautionner. Certains internautes vont même jusqu’à affirmer qu’il s’agit d’un clash subtil à l’endroit de Vano Baby qui ne s’en rend même pas compte. Un point de vue que l’auteur de « Adigoue Gboun Gboun » ne partage pas.
Il explique, en effet, sur sa page Facebook : « ce son a été bouclé, il y a bientôt 1 an environ, et je l’ai fait écouter non seulement à mon staff mais aussi à des yoruba qui l’ont validé, des mois avant que je ne décide de le cliper ». Il poursuit en lançant une interrogation à son public : « pourquoi laisserons-nous les gens nous insulter sur notre propre morceau ? ». Cela n’aurait, en effet, aucun sens.
Pour mettre définitivement un terme à ces rumeurs, Vano Baby a recueilli la version des faits de l’auteur de « Gbessè ». Celui-ci affirme que sa phrase, qui fait actuellement polémique, est tout sauf une insulte et qu’il s’agirait plutôt d’un proverbe Yoruba qui signifie « qu’une personne peut être très influente dans son pays au Bénin et ne pas l’être au Nigeria ». Voilà qui devrait mettre un terme à cette rumeur interminable.