C’est la confusion totale au Burkina Faso où des tirs à l’arme lourde ont été entendus, aux abords du camp militaire Baba Sy. Le camp étant situé dans le sud de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, non loin de Kosyam, le palais présidentiel.
Tentative de coup d’Etat ou mutinerie ? La Présidence du Burkina Faso a évoqué, en début d’après-midi de ce vendredi 30 septembre 2022, une situation confuse créée suite à un «mouvement d’humeur de certains éléments des Forces armées nationales». Selon le communiqué présidentiel, «des pourparlers sont en cours pour ramener le calme et la sérénité» au pays des hommes intègres.
Pour sa part, le porte-parole du gouvernement burkinabé, Lionel Bilgo, a confié à l’AFP que «c’est une crise interne à l’armée, les échanges se poursuivent pour un dénouement sans écueil». Un lien a été établi avec un mécontentement croissant de certains militaires, depuis l’attaque d’un convoi de ravitaillement escorté par l’armée, à Gaskindé. Perpétré le lundi 26 septembre, dans le Nord du pays, l’assaut a coûté la vie à au moins 11 militaires.
Le président de Transition, Paul-Henri Sandaogo Damiba, qui se trouverait dans la capitale, plus précisément au camp militaire Baba Sy, objet de l’attaque de ce matin, se porterait bien. L’Assemblée nationale, la télévision d’État RTB, la résidence du président de l’Assemblée et le rond-point de l’Onu sont quadrillés par des militaires lourdement armés. Sur l’Avenue Kwame Nkrumah, les banques, les grandes surfaces et autres commerces sont fermés.
Les grandes artères de la capitale burkinabè sont presque désertes. Les représentations diplomatiques française et belge au Burkina Faso, de même que l’Union Européenne, ont appelé leur personnel et leurs ressortissants à la prudence. Il est d’ailleurs demandé au personnel diplomatique d’éviter de sortir, le temps que la situation se stabilise dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.
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