Musique : Lina Doran, la « gitane » d’Oran


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Pochette de l'album de Lina Doran, La gitane
Pochette de l'album de Lina Doran, La gitane

Ambiance calme et écoute ou danse et tête à l’envers, Lina Doran a aussi bien bercé que secoué le bateau-concert très particulier d’ « El Alamein », vendredi 13 juin, à Paris.

Il ne s’agit pas du bateau avec le phare, ni de la jonque à côté. Cette péniche là, « El Alamein », située sur le Quai François Mauriac, à Paris, retient l’attention par sa terrasse remplie de plantes. Remarque, sa beauté est aussi à l’intérieur : habillage turquoise, meubles africains et chinois et une « gitane ». Cette « gitane », comme son entourage se plaît à la surnommer, c’est Lina Doran, une chanteuse algérienne sans cesse en voyage depuis qu’elle a quitté sa ville natale, Oran, pour la France, à l’âge de dix ans.

Blonde quasi platine, vêtue d’une robe noire ornée de métaux dorés, voile accroché à l’un de ses nombreux bracelets et auréole dorée, Lina Doran a aussi bien l’allure d’une bohémienne des temps modernes que d’une pin-up sortie droit de chez Roger Rabbit.

Son dernier concert, qu’elle a donné vendredi soir sur la petite scène d’ « El Alamein », a fait chavirer le public entre l’Occident et l’Orient. D’une voix douce et radieuse, Lina Doran a interprété les chansons de son premier single, Almeria, sorti en décembre dernier, avant de piocher dans les répertoires de divers artistes (Cheb Hasni, Warda…), en langue française, anglaise et arabe. Tantôt chanteuse jazzy des années 1940, tantôt meneuse de cabaret à la Natasha Atlas, Lina Doran a pris le risque de mêler l’ensemble de ses influences musicales.

« Ma musique est libre »

Le fait de mélanger plusieurs styles musicaux peut conduire le public dans une confusion, mais « ça fait partie de ma personnalité, et les gens qui me connaissent m’appellent « la gitane » à cause de ça aussi », affirme la chanteuse. « Le public est donc averti », prévient-elle en riant.

Cette confusion musicale s’explique notamment par sa double culture qu’elle considère être une « force ». « Lorsque je suis arrivée en France, c’était un peu difficile car je découvrais une nouvelle culture. J’ai donc fusionné mes styles musicaux. C’est ainsi que dans Almeria, on retrouve le français et l’arabe, explique-t-elle. Ma musique est libre ».

La jeune candide, âgée de « 12 ans », comme elle l’affirme, écrit elle-même ses textes. Elle prépare actuellement une tournée et un premier opus dont la sortie est prévue à la rentrée prochaine.

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