Rachida Dati, candidate aux primaires de l’UMP pour les municipales de 2014 à Paris, a ce mercredi violemment critiqué des membres de son entourage politique à droite. Selon elle, ils ne cessent depuis ses débuts dans le parti de la dénigrer.
Rachida Dati meurtrie. L’ex-garde des sceaux a violemment critiqué ce mercredi sur BFMTV certaines pratiques et attitudes propres à son entourage politique qui voudrait ainsi mettre un frein à sa candidature pour les municipales de 2014. « Depuis 2007, curieusement, on n’a de cesse de me dénigrer, de me déstabiliser, de me menacer, de me mettre des pressions, encore récemment, il y a un déjeuner parisien où j’ai été insultée », a-t-elle déclaré.
La maire UMP du VIIe arrondissement de Paris s’est particulièrement plainte de deux élus de son parti. Selon elle, Claude Goasguen ferait preuve de « pression » voire même d’insultes à son égard. Quant au second, qui n’est autre que Brice Hortefeux, Rachida Dati n’a pas mâché ses mots et l’a qualifié d’« irresponsable ».
Une attaque a aussi été lancée contre le député de Paris Bernard Debré, « qui m’insulte matin midi et soir. Lui, ça le gêne que je puisse avoir transgressé, être partie d’une condition sociale et avoir accédé à une autre ».
« Tu t’y crois autorisé parce que j’ai refusé de coucher avec toi ! »
Le Canard Enchaîné, en date du 20 février, a relaté une virulente conversation, lors d’un déjeuner, entre Rachida Dati et Claude Goasguen, le député maire du XVIe arrondissement. Ce dernier aurait lâché :« Ne ramène pas dans la capitale tes mœurs du 9-3 ». Ce qui a valu la réponse de l’actuelle maire du VIIe arrondissement : « Tu te prends pour qui pour me parler sur ce ton ? Tu t’y crois autorisé parce que j’ai refusé de coucher avec toi ? », rapporte le journal satirique.
Concernant les municipales de 2014, « il (Claude Goasguen) trouve que je ne suis pas légitime pour me présenter à Paris et considère qu’ici ce n’est pas le 9-3 », a-t-elle fustigé. Une attitude jugée « ignoble » par l’ancienne ministre de la Justice qui ne poursuivra toutefois pas son camarade de l’UMP, même s’« il y a matière », à ses yeux, pour une action en justice. « J’ai vu des militantes ou des élues s’écraser et certaines qui étaient présentes à ce déjeuner étaient ravies que je puisse ne pas me laisser faire ».
Malgré toutes ces critiques, elle termine son commentaire en portant un regard positif sur l’ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, en prétendant qu’il est de loin le « meilleur d’entre nous ». Ce dernier lui aurait dit qu’il ne soutenait pas la candidature de Nathalie Kosciusko-Morizet et qu’il « ne se mêlait pas » de cette campagne.