« Il vit avec l’animal, pour l’animal et l’animal vit avec lui pour le nourrir », dit un adage peul. En effet, le Président nigérian Muhammadu Buhari a déclaré que son plan après la fin de son mandat, est de se retirer dans sa ferme et de s’occuper de son bétail. Le patriarche peul de 78 ans a fait cette déclaration lors d’une interview diffusée sur Arise TV, ce jeudi 10 juin 2021.
Le Président nigérian Muhammadu Buhari est le dernier-né d’une famille peule de 23 enfants, originaire de Daura. Dans une interview diffusée sur Arise TV, le dirigeant a révélé qu’après la fin de son mandat, en 2023, est de se retirer dans sa ferme et de s’occuper de son bétail. Il a abordé une série de questions au cours de la rare interview, en particulier sur la crise des éleveurs et des agriculteurs qui a tourmenté le pays, en particulier sous son administration.
Alors que de nombreuses personnes dans le pays réclament la fin du nomadisme pastoral, ce qui amène régulièrement les éleveurs à entrer en conflit avec les communautés locales, entraînant des effusions de sang, le Président Muhammadu Buhari est plus intéressé par la réouverture des anciennes zones de pâturage. Il a cependant insisté pour que les bergers nigérians ne portent que des bâtons et des machettes pour couper l’herbe pour leur bétail.
« Le problème est d’essayer de comprendre la culture des éleveurs de bétail. Il y a une culture des Peuls. Ainsi, le gouvernement de Benue m’accuse de ne pas sanctionner les éleveurs de bétail parce que je fais partie d’eux », a déclaré le Président, en réitérant son affirmation selon laquelle les éleveurs qui causent des problèmes dans le pays ne sont pas des Nigérians.
« Je ne vais pas nier que je fais partie d’eux, seulement, il serait très de leur imputer ces violences. Car les éleveurs nigérians ne portent par devers eux pas plus qu’un bâton, parfois une machette pour couper des arbres et donner les branches aux animaux. Mais ceux qui ont des armes sophistiquées, avec l’Ak-47, sont originaires de la région du Sahel. Ce sont des Peuls de la Mauritanie, la République centrafricaine. Comme ils se ressemblent, alors les gens pensent qu’ils sont Nigérians. Mais, je vous assure, nous essayons de ressusciter ces voies de nomades, ces zones de pâturage et de les gérer de façon responsable », a-t-il fait savoir.