Muhammadu Buhari montre la voie à Macky Sall


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Muhammadu Buhari et Macky Sall
Muhammadu Buhari et Macky Sall

Le Nigérian, Muhammadu Buhari, vient de passer le témoin à Asiwaju Bola Ahmed Tinubu. Ce dernier a été élu nouveau Président de la nation la plus peuplée d’Afrique avec quelque 210 millions d’habitants. Un scrutin qui interpelle en Afrique, notamment au Sénégal où le Président Macky Sall est soupçonné de vouloir s’accrocher au pouvoir.

La démocratie est toujours en marche dans certains pays africains, comme le Niger, le Nigeria ou encore la Guinée-Bissau. Dans ces pays, il y a eu des changements de régime. Des scrutins qui se sont déroulés sans grande ambigüité, selon les conclusions des observateurs. Le dernier exemple étant le Nigeria où Muhammadu Buhari a cédé son moelleux fauteuil à Asiwaju Bola Ahmed Tinubu. Quoique ce dernier fait partie de la mouvance présidentielle. Mais au moins, il y a eu un passage de témoin, en toute douceur. Du moins pour le moment, car des contestations voient le jour.

Macky Sall et son « Ni oui ni non »

Au moins, Muhammadu Buhari n’aura pas participé à ces élections, conformément à la Constitution nigériane et à ses engagements. Une situation qui est très loin de celle que traverse le Sénégal, autre pays d’Afrique de l’Ouest. Jusqu’ici, malgré les couacs, ce pays de quelque 17 millions d’habitants a réussi des transitions démocratiques depuis 2000. D’abord Abdou Diouf qui cédait la place à Abdoulaye Wade. Ensuite Macky Sall qui prenait les rênes à partir de 2012. Alors que son deuxième mandat prend fin en 2024, conformément à la Constitution, le Président sénégalais laisse toujours planer le doute.

Macky Sall a, en effet, conservé sa position du « Ni oui ni non », s’agissant de sa candidature pour le scrutin de février 2024. Un jeu de mots qui passe mal au sein de la classe politique, notamment l’opposition et même certains de ses alliés dans Benno Bokk Yaakaar. Comme argument, le fait de fixer l’opinion sur sa candidature ou non pourrait créer un désordre. Argument pour le moins léger, quand on sait que la Constitution a été claire sur la question : « Nul ne peut faire plus de deux mandats consécutifs ». Seulement, voilà que certains constitutionnalistes et même des politiques, tentent de jouer à l’avocat du diable ou disons au tailleur de Constitution. Sur mesure, s’il vous plaît !

Le Nigeria, un cas école

En effet, certains sont même allés jusqu’à tenter de dissocier deux mandats de deux quinquennats. Le premier mandat de Macky Sall ayant commencé en 2012 pour prendre fin en 2019. Ce qui était alors un septennat. Le second mandat, 2019 – 2024 étant un quinquennat, certains, peu scrupuleux, se permettent de plébisciter Macky Sall pour un second quinquennat. Des positions qui ont fini de déclencher la tension dans le pays. Une éventuelle troisième candidature qui pose problème. Et le principal concerné, Macky Sall, depuis plus de deux ans, est resté sur sa position de « Ni oui ni non ».

Seulement, le Nigeria pourrait constituer un cas école. En ce sens que c’est depuis 2020 que Muhammadu Buhari a annoncé qu’il ne serait pas candidat en 2023. Une annonce qui n’a cependant rien changé au fonctionnement de cette première économie du continent africain. Pourquoi, dans ce cas, Macky Sall pense-t-il, ou veut-il faire croire, que l’annonce de sa non-candidature pourrait créer un désordre ? Un faux-débat, estiment certains qui sont d’avis que le dirigeant doit céder sa place à un autre candidat. Comme Muhammadu Buhari ? Wait and see !

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Journaliste pluridisciplinaire, je suis passionné de l’information en lien avec l’Afrique. D’où mon attachement à Afrik.com, premier site panafricain d’information en ligne
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